Le Procureur de la République près le Pôle pénal économique et financier du Tribunal de Sidi M’hamed (Alger) a requis lundi, 10 ans de prison ferme contre l’ancien ministre de la Justice, Tayeb Louh, poursuivi, dans cette affaire, pour plusieurs chefs d’inculpation, notamment abus de fonction, trafic d’influence et entrave au bon fonctionnement de la Justice.
Le procureur a également requis 8 ans de prison ferme contre l’ancien inspecteur général du ministère de la Justice, Tayeb Benhachem poursuivi pour les mêmes chefs d’inculpations.
Aussi, 10 ans de prison ferme assortis d’une amende d’un million de dinars ont été requis contre l’homme d’affaires, Tarek-Noa Kouninef poursuivi pour abus de fonction, avec confiscation de tous les biens, les fonds et les comptes saisis sur instruction du juge d’instruction.
Dans sa plaidoirie, le procureur a indiqué que les faits de cette affaire remontaient à 2014 lorsque la société Kouninef avait importé du ciment surfacturé pour bénéficier des avantages douaniers, en témoignent « les instructions données par les accusés Louh et Benhachem et leurs menaces, d’où la non application des mandats d’arrêts et la mise en détention de Tarek Kouninef ».
Ce procès qui se poursuit par les plaidoiries des collectifs de défenses, a été entamé par l’audition de l’ancien ministre de la justice qui a rejeté toutes les charges retenues contre lui, affirmant avoir été attaché, tout au long de son parcours, à l’indépendance et à l’intégrité des magistrats ».
De son côté, l’ancien inspecteur général du ministère de la Justice, a rejeté tous les chefs d’inculpations retenus contre lui, affirmant avoir « appliqué les instructions du ministre de la Justice ».
APS