Le ministre des Transports, Aïssa Bekkaï, s’est exprimé, ce jeudi 24 février, sur les raisons de saisie des navires marchands algériens dans des ports européens.
Lors d’une plénière consacrée aux questions orales à l’Assemblée populaire nationale (APN), le ministre a expliqué que la mauvaise gestion des sociétés et l’absence de contrôle constituent les principales causes à l’origine de la saisie des navires marchands algériens dans certains ports européens en 2021.
Faisant savoir qu’un autre navire a été saisi, mercredi, dans un port européen, sans donner plus de détails. Il a rappelé que la situation des trois navires saisis en France et en Espagne a été régularisée en 2021, et celle du quatrième navire « Timgad » saisi en Belgique a été régularisée le 6 septembre 2021. Selon lui, la saisie est due à « une défaillance technique » et à « des raisons liées à la situation financière des sociétés qui n’ont pas pu maintenir les navires en état de navigabilité ».
Pour faire face à la mauvaise gestion, le secteur a procédé au changement des responsables du Groupe algérien de transport maritime (GATMA) à l’origine du problème et à la fusion des deux compagnies nationales de navigation « CNAN NORD » et « CNAN MED », a-t-il précisé, selon l’APS.
« Aucun navire, non muni d’une autorisation de contrôle, ne sera autorisé à quitter les ports algériens »
Des enquêtes ont été ouvertes, les commandants des navires ont été renvoyés et un contrôle stricte des conditions de navigabilité, de santé et d’hygiène à l’intérieur des navires a été imposé, a-t-il ajouté.
« Aucun navire, non muni d’une autorisation de contrôle, ne sera autorisé à quitter les ports algériens », a déclaré M. Bekkaï, relevant qu' »un plan d’urgence a été mis en place pour relancer les sociétés commerciales propriétaire de ces navires et les rendre conformes aux standards internationaux ».
M. Bekkaï a indiqué que le secteur œuvre également à accélérer la maintenance du navire Tariq Ibn Ziyad pour le remettre en activité, notamment à la lumière de la crise financière que connaît l’entreprise nationale du Transport maritime des voyageurs (ENTMV) en raison des répercussions de la crise sanitaire à l’origine, entre autres, du retard accusé dans le paiement des travailleurs.
Ces entreprises « sont devenues une charge pour le trésor public, ce qui nécessite leur remise en surface », a-t-il souligné.