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Départ des médecins à l’étrangers : Benbouzid s’exprime à nouveau

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Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, s’est à nouveau exprimé, ce lundi, au sujet des médecins algériens qui partent à l’étranger.

Lors d’une réunion avec les présidents des 8 ateliers installés durant le séminaire national sur la modernisation du système de santé, tenu les 8 et 9 janvier derniers, le ministre de la Santé a été interrogé sur les médecins algériens qui ont choisi d’émigrer en France.

A ce propos, Benbouzid a fait état, selon l’agence APS, d’une commission regroupant plusieurs ministères pour chercher les raisons ayant conduit ces médecins à faire ce choix et trouver des solutions adaptées.

Le ministre a dit « regretter » le départ de ces médecins qui ont été bien formés par l’Université algérienne, imputant cela « aux incitations dans le pays d’accueil et d’autres raisons personnelles ».

Il a mis en doute, par ailleurs, la liste des noms circulant sur les réseaux sociaux, affirmant que certains noms ne sont pas algériens. « Le taux de médecins algériens admis est de l’ordre de 17,4%, celui des Tunisiens de 40% et des Marocains de 17,1% », a précisé le ministre.

Relevant que le nombre de médecins algériens qui ont postulé au concours d’équivalence à l’ambassade de France s’était élevé à 2000 candidats, M. Benbouzid a indiqué qu’un nombre important des admis à cet examen sont des médecins retraitables et que quelque 15.000 médecins algériens exerçaient en France.

La fuite des cerveaux dans toutes les spécialités est un « phénomène mondial qui n’est pas propre à l’Algérie », a-t-il ajouté, relevant que la révision du système de santé a pour objectif de corriger les défaillances dont il pâtit, dont l’examen des causes de cette fuite.

Le 5 février, le Docteur Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), avait annoncé sur Facebook qu' »environ 1200 médecins algériens, de différentes spécialités, s’apprêtent à partir en France pour travailler dans ses hôpitaux après leurs réussite aux épreuves de vérification des connaissances (EVC) ».

Dans un entretien accordé au journal El Watan de ce lundi, le président du Conseil régional de l’ordre des médecins de Blida, le Docteur Yacine Terkmane a indiqué que « depuis la première session en 2007 des EVC (épreuves de vérification des connaissances, ndlr) et les premiers résultats publiés le 30 janvier 2008, des centaines de lauréats à l’EVC sont Algériens et s’expatrient en France ».

Dr Terkmane a précisé que « le nombre des Algériens reçus à la session 2021, résultats le 4 février 2022, a culminé à 1200 sur les 1993 lauréats, soit 60% des lauréats. » « Ce chiffre a de quoi donner le tournis, jamais un tel niveau n’avait été atteint auparavant », a-t-il indiqué, en qualifiant cela « d’une véritable dépossession a très grande échelle de notre pays de l’une de ses plus précieuses ressources humaines. »

Précisant qu' »aux EVC de ces dernières années, près de la moitié des candidats sont des Algériens et ils seraient déjà 16 000 à exercer en France », le président du Conseil régional de l’ordre des médecins de Blida prévoit que « cette dynamique et cette tendance vont s’accentuer les années à venir, devant l’effet d’aspiration et des facilitations qu’offrent les nouvelles dispositions de la PAE ».

Il a noté que a noté que « la plupart des médecins qui s’expatrient sont de jeunes diplômés des 2 à 3 dernières promotions de médecins généralistes ou spécialistes. D’autres plus anciens ont déjà exercé pendant quelques années dans le secteur public. »

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