L’exode des médecins algériens vers l’étranger, particulièrement la France, se poursuit. « Et la saignée continue… », a commenté le Docteur, Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP).
« Environ 1200 médecins algériens, de différentes spécialités, s’apprêtent à partir en France pour travailler dans ses hôpitaux après leurs réussite aux épreuves de vérification des connaissances (EVC) », a-t-il posté, ce samedi 5 février 2022, sur son compte Facebook.
En octobre dernier, l’Ordre des médecins algériens s’était alarmé, à travers le journal El Watan, sur les départs massifs des médecins radiologues, néphrologues, anesthésistes-réanimateurs et surtout des psychiatres est inquiétant, et les femmes sont de plus en plus nombreuses à choisir la voie de l’expatriation.
Selon la même source, les principales destinations des médecins algériens sont la France, les Etats-Unis, l’Allemagne et le Qatar et récemment la Grande-Bretagne et le Canada. Selon le président du Conseil national de l’Ordre des médecins, Dr Mohamed Bekkat Berkani, le nombre de demandes déposées par les médecins spécialistes désirant quitter le pays augmente chaque année, dont 80% des praticiens se dirigent vers la France.
Dr Bekkat Berkani, cité par le même journal a déclaré : Nous recevons quotidiennement des demandes de confirmation de diplôme de tous les services hospitaliers métropolitains, et dernièrement ce sont les hôpitaux allemands qui expriment cette demande et certains pays du Golfe».
« Il s’agit d’une hémorragie cataclysmique des médecins spécialistes vers la France et autres pays européens », selon le président du Conseil, soulignant que « l’Algérie forme chaque année un nombre important de médecins pour la France, dont les coûts sont faramineux. C’est une réalité amère mais elle est là. »
« Sur les 15 000 médecins algériens qui exercent en France, 5000 sont en cours de régularisation », a-t-il précisé, en ajoutant que « ces derniers n’ont pas l’intention de revenir, alors que d’autres se préparent à partir d’une façon ou d’une autre, vu la dégradation des conditions socioéconomiques et socioprofessionnelles ».