L’Allemagne a dégagé l’an dernier un excédent commercial record de 248 milliards d’euros, grâce à des exportations soutenues.
La locomotive de l’économie européenne a en effet vendu à l’étranger pour 1.196 milliards d’euros, soit 6,4% de plus qu’en 2014, signant au passage un nouveau record, indiquent les chiffres publiés mardi par Destatis, l’Office fédéral des statistiques (voir ci-dessous). Pour donner une idée de ce que cela représente, rappelons que le PIB de la France était de 2.132 milliards en 2014.
Les importations aussi se situent à leur plus haut niveau historique, à 948 milliards d’euros (+4,2%). Mais comme elles ont progressé moins vite que les exportations, le solde de la balance commerciale a progressé.
2016 sera-t-il du même acabit ? Aucune certitude à ce sujet. L’année s’est terminée sur une note négative, avec un recul de 1,6% sur un mois des exportations comme des importations en décembre. Même si la plupart des entreprises restent relativement optimistes sur les perspectives de moyen terme, l’Allemagne, fortement exportatrice vers l’Asie, commence à pâtir du ralentissement de la croissance chinoise. « Si la Chine calait brusquement, les performances allemandes seraient radicalement différente », observait il y a peu un économiste de la Commission européenne avant d’ajouter que le coup de frein chinois se répercutait sur les pays producteurs de matières premières, eux-mêmes friands de made in Germany.
Sur l’ensemble de 2015, toutes les régions du monde ont davantage acheté à l’Allemagne: les exportations vers les autres pays de l’Union européenne ont ainsi grimpé de 7%, à près de 700 milliards d’euros, quant aux exportations vers le reste du monde, elles ont bondi de 5,6%. Comme il est de tradition, l’automobile, les machines-outils et les produits chimiques constituent le podium des succès du « made in Germany » à l’export.
