« Aujourd’hui, avec les sociétés que nous avons en Bourse, le niveau de rémunération des placements se situe entre 6 et 11% net d’impôts », révèle Yazid Benmouhoub, Directeur général de la Bourse d’Alger, ce mardi 4 janvier 2022, lors de son passage à la Chaine 3 de la Radio Algérienne.
Le même responsable juge ces taux de rémunération « très intéressant et très rentable » par ce spécialiste de la finance, qui affirme également que le marché des actions est un marché « charia complaint », c’est-à-dire qu’il épouse les conditions de la finance islamique.
Le DG de la Bourse d’Alger a indiqué que « l’investissement en Bourse constitue un excellent facteur d’inclusion financière », expliquant que : « le financement à travers la Bourse s’adresse à toutes les entreprises quel que soit le secteur d’activité. », selon le même média.
« Nous considérons cette mesure comme un coup de starter, un signal fort, de la part des autorités pour encourager toutes les entreprises à venir en Bourse », a expliqué Yazid Benmouhoub.
Le même responsable confirme que deux banques publiques seront introduites en Bourse en 2022. « La loi de finances 2022, dans son article 157, a levé un verrou qui figurait dans la loi sur la monnaie et le crédit et qui permet désormais l’introduction en bourse d’une banque ou d’un établissement financier sans l’accord préalable du Gouverneur de la Banque d’Algérie », a précisé le DG de la Bourse d’Alger.
L’introduction en Bourse : un gage de fiabilité et de transparence
Pour un chef d’entreprise, être introduit en Bourse c’est « l’obligation de transparence et le devoir de transmettre l’ensemble des informations financières, pour permettre aux investisseurs d’acheter des actions, donc la décision d’investissement repose sur la transparence », rappelle Yazid Benmouhoub, qui relève néanmoins que certains chefs d’entreprises peuvent y voir un frein.
Il a souligné que l’introduction en Bourse, pour les entreprises, est « une carte à jouer pour aller vers le marché international » et réaliser les objectifs d’augmentation des exportations tracés dans le plan du Gouvernement.
«La cotation en Bourse donne également une meilleure image, celle d’une entreprise transparente où il y a de la bonne gouvernance », estime Yazid Benmouhoub.
Le responsable insiste sur la nécessité «d’impliquer d’autres acteurs du financement tels que la Bourse et les fonds d’investissements», pour aider les banques à répondre aux besoins de financements.
«Le secteur bancaire reste le principal pourvoyeur de financements et réponds à 80% des besoins. Toutefois, la chute des prix du pétrole depuis 2014 a eu pour impact de faire baisser la liquidité bancaire», a rappelé le DG de la Bourse.