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Tripartite : Les propositions du FCE

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Le FCE présent à la grand-messe, à Annaba lors de la 20ème session de la Tripartite : Gouvernement-Patronat-Ugta, va intervenir  sur  un ensemble de dossiers qui permettront d’accélérer les réformes afin de sortir de la crise avec la perspective de mettre une stratégie écrite sur cette vision de « capitalisme national intègre » évoquée par le président Bouteflika dans son discours du 24 février et qui devrait  préparer le terrain à une meilleure acceptation « des réformes nécessaires pour l’amélioration des conditions d’investissement dans notre pays ».

La question sociale apparaît en filigrane dans ces propos car c’est sur cette question que se télescopent les résistances. Il va falloir un dialogue franc et sans ambages pour expliquer que la situation ne peut plus supporter encore ce retard flagrant dans la conduite des réformes.

Dans son Plaidoyer pour l’Emergence et la diversification de l’économie nationale, le FCE a élaboré une litanie de recommandations qu’il compte exposer parmi lesquelles figure en pôle position

« la nécessité de garantir et de tout mettre en œuvre pour assurer la liberté d’investir, la dépénalisation de l’acte de gestion, une réforme profonde de l’administration, mettre en place une politique d’IDE ciblée et sélective et enfin le développement d’une stratégie d’ exportations hors hydrocarbures ».

En dépit des décisions allant dans le sens d’une redynamisation économique, néanmoins, cela reste insuffisant car selon le patronat « les entraves et les dysfonctionnements restent encore nombreux. Il en est ainsi, par exemple, des lois (Investissement, PME, normalisation…) qui sont toujours inopérantes faute de textes d’application ».

A cet effet, le patronat propose « la mise en place d’un système moderne et opérationnel de gestion des zones industrielles ou que soient concédés au secteur privé les terrains nécessaires à leur création, la disponibilité du foncier étant une condition incontournable pour développer l’investissement».

La réforme du secteur financier et bancaire est également  « vitale » pour le FCE qui espère que soient conçus des produits spécifiques et des modes de financement adaptés par secteur et par taille d’entreprise et ce en  « reconsidérant le problème des garanties qui sont prohibitives ».

Dans le même sillage, il est suggéré « le développement du crédit long pour les investissements importants, la réduction des taux d’intérêt sur les crédits d’exploitation (8 à 10 % actuellement) qui pénalisent la dynamique des entreprises, ainsi que la mise en place d’un système de couverture du risque de change (permettre l’achat à terme de devises) et également le lancement  d’un emprunt  « Sukuk » de manière à parachever les objectifs visés à travers l’emprunt obligataire ».

Pour le FCE, il faut concevoir « un système fiscal qui encourage la prise de risque, favorise la décentralisation de la décision économique et, d’une façon générale, adapte la fiscalité aux besoins d’un développement à grande échelle des entreprises ».

Mécanismes pour booster la création d’entreprises

La mortalité des entreprises, notamment les TPE et PME activant dans le BTPH qui subissent la contrainte sur la commande publique induite par le resserrement des dépenses publiques, inquiète le FCE qui préconise que leur soit accordé  l’aide pour  « se déployer dans d’autres secteurs (énergies renouvelables, agroalimentaire, pharmacie, etc.) ».

Pour ce qui est du partenariat public/privé (PPP), le FCE estime que sur cet aspect fondamental, « rien n’est encore fait ». Et d’ajouter que  « le PPP se réalise exclusivement entre le public et les entreprises étrangères. Il est urgent d’organiser cet instrument puissant de développement par une loi ».

En matière d’exportation hors hydrocarbures, des mesures importantes ont été prises par le Gouvernement en 2016 (notamment : circuit vert, prolongation du délai de rapatriement, assouplissement des procédures douanières, etc.). Pour conquérir l’Afrique, le FCE propose « la mise place d’un Comité national permanent pour l’Afrique qui regrouperait les administrations concernées et le patronat ainsi que la création d’une Banque Algéro-Malienne ».

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