Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane a abordé, lundi à Alger, le dossier des fonciers industriel, agricole et touristique, en faisant savoir que « plus de 14.700 lots de terrain octroyés ne sont pas exploités à ce jour ».
Compte tenu de « l’importance majeure » que revêt le foncier industriel en tant que « pilier principal » de la production industrielle, « le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune a enjoint au Gouvernement d’assainir les fonciers industriel, agricole et touristique, en œuvrant à son exploitation optimale, d’autant qu’il a été l’un des moyens les plus utilisés dans le pillage du denier public et la spéculation », a précisé le Premier ministre dans son allocution à l’occasion de la clôture de la Conférence nationale sur la relance industrielle, rapporte l’agence APS.
M. Benabderrahmane a fait savoir que « les résultats préliminaires du recensement font état de plus de 628 zones d’activité et de 65 zones industrielles en activité », soulignant que « la superficie de ces assiettes foncières réparties au niveau de 54 wilayas du pays s’élève à plus de 27.000 hectares ».
D’après le Premier ministre, « plus de 14.700 lots de terrain octroyés ne sont pas exploités à ce jour ». A ce propos, il a rappelé avoir « donné des instructions à l’effet de trouver les modalités adéquates pour résoudre ce problème avant la fin de l’année et de parachever la révision du cadre juridique relatif au système de concession des terres relevant des domaines de l’Etat dédiées à la réalisation des projets d’investissement ».
« Nous avons été surpris par les résultats du recensement des fonciers industriel, agricole et touristique octroyés mais non exploités », a assuré le Premier ministre, expliquant que ces résultats « reflètent certaines pratiques qui exploitaient les fonciers à des fins outre que l’investissement », et déplorant l’exploitation de ces fonciers par de « prétendus investisseurs » à des fins de spéculation et non d’investissement.
L’Etat a décidé de récupérer ce foncier et l’octroyer aux véritables investisseurs, en ce sens, a-t-il poursuivi, qu’il sera « renforcé après création de l’Agence nationale du foncier industriel, laquelle constituera une solution radicale à la question du foncier, devant être géré dans l’avenir selon une véritable approche économique et dans la transparence totale, loin de toute intervention directe des administrations ».
Le Gouvernement continuera à travailler « d’arrache-pied » selon un plan étudié pour la relance de la production industrielle, -t-il affirmé, rappelant que la politique industrielle que le Président aspire à traduire sur le terrain, répond aux attentes des acteurs du circuit économique national, et est en mesure d’amorcer un changement profond de la structure de l’économie nationale et hisser la part du secteur de l’Industrie dans le PIB.