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Lutte contre la corruption : une plateforme numérique de déclaration électronique du patrimoine des agents publics

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Le Président de l’Organe de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLC), Tarek Kour a fait état, lundi à Alger, de la réception d’une nouvelle plateforme numérique de déclaration électronique du patrimoine des agents publics concernés par cette mesure.

Invité de la radio nationale, M. Kour a indiqué que la réception de cette plateforme numérique s’inscrit dans le cadre « des démarches visant à consacrer le principe de transparence, un des piliers de la bonne gouvernance », ajoutant que son instance attend la promulgation du cadre juridique relatif à cette plateforme pour la lancer.

M.Kour a affirmé que cette plateforme permettra de recevoir les déclarations de patrimoine des agents publics concernés par cette mesure, en ce sens qu’il s’agira d’assurer « la liaison entre les différentes administrations et instances, à l’instar des instances des domaines et des services du registre de commerce ».

M.Kour a appelé, à l’occasion, les élus vainqueurs des élections des Assemblées populaires communales et de wilaya (APC-APW) qui se sont déroulées, samedi écoulé, à faire cette déclaration électronique sur leurs biens, estimant ceci comme  » une protection pour eux ».

Par ailleurs, le même responsable a fait savoir que son organe a été destinataire de plusieurs requêtes par les citoyens et ayant été traitées par la cellule permanente qui en a la charge, d’autant que certaines des requêtes ont été conservées , car émanent de source inconnue, tandis que certaines ont été adressées à la Justice et d’autres requêtes ont été transférées aux parties habilitées à les traiter, dont le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), ajoutant que la majorité de ces requêtes ont trait aux contentieux administratifs.

Par ailleurs, le président de l’ONPLC a fait savoir que son instance s’emploie à la généralisation de « la cartographie des dangers de la corruption dans les secteurs ministériels ainsi que la mise en place d’une commission d’évaluation des risques de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme visant à définir les contours d’une politique nationale pour la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme ».             

L’ONPLC plaide pour la promulgation d’une loi pour protéger les dénonciateurs en vue de leur procurer la protection pénale et civile et de protéger le fonctionnaire, auteur du signalement dans son lieu de travail, des intimidations et des mesures disciplinaires, a mis en avant M. Kour.

Cette revendication constitue l’un des axes de la stratégie nationale de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption élaborée par l’ONPLC suite à des consultations nationale et internationale, a-t-il poursuivi, ajoutant que cette stratégie donnera lieu à 60 projets réalisables.

L’Organe vise à associer le citoyen dans la lutte contre la corruption à travers le réseau national de transparence et proposer un projet d’une charte déontologique relative à la profession d’agent public, a-t-il indiqué.

Et de rappeler que l’ONPLC avait formé, depuis 2016, plus de 6000 agents publics sur un total de 10.000 fonctionnaires formés, et ce dans le cadre de la mise en œuvre du programme de sensibilisation et de formation des agents publics.

La lutte contre la corruption est un système sociétal nécessitant la conjugaison des efforts de tout un chacun.

L’Organe sera promu, en vertu de la Constitution de 2020, en une haute autorité de prévention et de lutte contre la corruption avant la fin de l’année en cours.

APS

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