Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s’est exprimé, vendredi soir, sur la levée des subventions en assurant que seules les personnes aux « revenus très élevés » sont concernées.
Lors d’une rencontre avec des médias nationaux, le Président Tebboune a indiqué « la révision de l’aide sociale doit passer par un débat national », ajoutant que « les mécanismes de cette révision ne sont pas encore arrêtés, ni encore ses modalités, ses objectifs et les concernés ». « La levée des subventions sociales concernera seulement un tiers des citoyens parmi ceux ayant des revenus très élevés », a-t-il déclaré, selon l’agence APS.
Selon le chef de l’Etat, cette réforme nécessite un certain niveau de numérisation et des statistiques précises sur les revenus en vue de classer les catégories pauvres, moyennes et riches, or ces statistiques actuellement ne sont pas « minutieuses » à ce sujet.
Les syndicats seront associés à ce débat national sur la révision de l’aide sociale consacrée par la loi de finances 2022, a fait savoir le président Tebboune, qui a expliqué que sur cette base, la révision de la politique de subvention sociale ne signifie d’aucune manière une levée des subventions pour ceux qui y sont éligibles, a soutenu le Chef de l’Etat qui a assuré que « les aides sociales en Algérie se poursuivront à jamais ». « L’édification d’un Etat social démocratique répond à un devoir de fidélité au serment des vaillants chouhadas et à la Proclamation du 1er Novembre 1954 », a-t-il ajouté.
Le président Tebboune a également précisé que la réforme de la politique des subventions s’inscrit dans le cadre des réformes structurelles socio-économiques globales qui seront concrétisées l’année prochaine afin de bâtir un Etat moderne.
Interrogé sur l’échec des précédentes tentatives de réforme de la politique de subvention, M. Tebboune a imputé cet échec à « la grande improvisation » qui marquait cette démarche dans le passé. Il a déploré les débats dominant la scène médiatique au sujet de la révision de la politique sociale du pays, qui, a-t-il dit, « ont peut-être exploité un dérapage verbal d’un ou plusieurs responsables », affirmant qu’il était encore tôt de débattre de ce sujet.