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Les transferts d’argent de la diapora algérienne en légère hausse

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Les transferts d’argent des migrants algériens vers le pays devraient connaître une légère hausse cette année. Les envois de fonds de la communauté algérienne établie à l’étranger devraient s’établir à 1,759 milliard de dollars, soit une de 3,5%, par rapport à l’année 2020, durant laquelle, la diaspora algérienne 1,7 milliard de dollars, selon la dernière note d’information de la Banque mondiale publiée le 17 novembre 2021.

Ne représentant que 1,1% du Produit intérieur brut (PIB), les transferts d’argent de la communauté algérienne établie à l’étranger vers le pays se sont stagnés à 1,7 milliard de dollars, et demeurent « faibles », en comparaison avec d’autres pays de la région empruntant les voies officielles et bancaires. Les envois de fonds vers ces pays devraient connaître une hausse considérable cette année.

Pour les observateurs, les envois de fonds de la diapora algérienne vers le pays sont plus importants que ceux répertoriés par la Banque mondiale, du fait que beaucoup de membres de la communauté algérienne à l’étranger passent par le circuit informel pour le transfert de l’argent.

Cela est dû à plusieurs facteurs dont les lenteurs et les complications des procédures bancaires, mais aussi, l’important décalage existant entre le taux de change sur le marché parallèle et le taux officiel des devises. Sur le marché noire des devises : 1 euro est échangé à plus de 200 dinars, 1 dollar à près de 180 dinars. Et sur le marché officiel : 1 euro est échangé contre 157 dinars et 1 dollar contre 138 dinars.

Récemment, lors d’une la conférence des chefs des missions diplomatiques et consulaires algériennes, organisée à Alger, le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, avait indiqué que le montant des transferts de devises de l’émigration ne reflète pas les capacités de la communauté algérienne établie à l’étranger, et que l’Algérie « ne bénéficie que très peu des transferts de fonds de la communauté algérienne à l’étranger ». 

Les envois de fonds vers le Maghreb ont fait un bond de 15,2 %

« Les envois de fonds vers les pays en développement de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord devraient avoir augmenté d’environ 9,7 % en 2021 pour atteindre 62 milliards de dollars, grâce au retour à la croissance dans les pays d’accueil de l’Union européenne (France et Espagne notamment) et à la flambée des prix mondiaux du pétrole qui a eu un impact positif sur les pays du CCG », indique la note d’information de la Banque moniale.

Selon la même source : « Cette hausse est due aussi à la forte progression des flux entrants vers l’Égypte (12,6 %, soit 33 milliards de dollars) et vers le Maroc (25 %, soit 9,3 milliards de dollars), les migrations de retour et de transit jouant – respectivement – un rôle important dans ces résultats favorables ».

« Les envois de fonds vers le Maghreb (Algérie, Maroc et Tunisie) ont fait un bond de 15,2 % du fait de la croissance de la zone euro », note la note d’information. Les transferts d’argent de la diaspora marocaine devraient s’établir à 9,3 milliards de dollars en 2021, soit une hausse de 25%. Les envois de fonds de la diaspoira tunisienne devraient s’établir quant à eux à 2,2 milliards de dollars. La note de la Banque mondiale ajoute qu’en revanche, « les flux se sont ralentis dans plusieurs pays en 2021 : Jordanie (-6,9 %), Djibouti (-14,8 %) et Liban (-0,3 %). »

Pour les pays en développement de la région MENA, « les transferts d’argent constituent depuis longtemps la principale source de ressources extérieures, devant l’APD (Aide publique au développement), l’IDE (Investissements directs étrangers) et les flux de placement et d’endettement. Les perspectives pour 2022 sont celles d’une progression plus lente de 3,6 %, en raison des risques liés à la COVID-19 », relève le document de la Banque mondiale, qui note concernant les coûts des transferts, que « le coût d’envoi de 200 dollars vers la région a diminué au premier trimestre 2021, à 6,3 % contre 7 % un an auparavant. »

Pour l’Afrique Subsaharienne, selon la même note de la Banque mondiale, « les envois de fonds vers les pays à revenu faible et intermédiaire devraient connaître une forte augmentation de 7,3 % et s’élever à 589 milliards de dollars en 2021. »

Selon la même source : « Les envois de fonds vers les pays à revenu faible et intermédiaire devraient connaître une forte augmentation de 7,3 % et s’élever à 589 milliards de dollars en 2021 ». « Pour la deuxième année consécutive, les transferts d’argent vers les pays à revenu faible et intermédiaire (hors Chine) devraient excéder la somme des investissements directs étrangers (IDE) et de l’aide publique au développement (APD) », relève encore la Banque mondiale, qui ajoute : « Ce constat souligne l’importance de ces flux, qui constituent une véritable bouée de sauvetage en permettant aux ménages de financer des produits essentiels tels que la nourriture, la santé et l’éducation pendant les périodes de difficultés économiques dans les pays d’origine des migrants. »

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