La production de la tomate industrielle s’est élevée à plus de 23 millions de quintaux en 2021, enregistrant une croissance de plus de 17% par rapport à l’exercice précédent, ce qui a permis à l’Algérie d’assurer son autosuffisance en double concentré et triple concentré de tomate, a fait savoir, ce mardi, Amokrane Hadj Said, le sous-directeur u développement des filières végétales au ministère de l’Agriculture et du Développement rural.
Dans des déclarations à l’agence APS, Amokrane Hadj Said, a indiqué que la filière de la tomate industrielle a enregistré des « performances records » au cours des dernières années, notamment lors de la dernière campagne qui s’est soldée par une production nationale de plus de 23 millions de quintaux. Le responsable a rappelé que lors de la saison 2020, cette production s’était établie à 19 millions de quintaux, soit plus de 17% de moins que la récolte de 2021.
Toujours en termes de performances, M. Hadj Said a évoqué l’amélioration de la productivité avec un pic qui a atteint les 1.300 quintaux/hectare à Ain Defla, avec un rendement national qui avoisine les 800 quintaux/ha en 2021, contre 500 quintaux/ha en 2013. Le responsable a relevé, à ce titre, l’existence de cinq pôles principaux de production en Algérie, à savoir Skikda, El Tarf, Guelma, Annaba et Ain Defla, en plus de quelques pôles émergeants, tels que Chlef.
L’Algérie a atteint l »autosuffisance » en double et de triple concentré de tomate
Grâce à l’augmentation de la production de la tomate industrielle, l’Algérie a réussi à atteindre « une autosuffisance » en matière de double et de triple concentré de tomate, a révélé M. Hadj Said. Après avoir réduit les importations de ces deux produits, à partir de 2018, l’Algérie a arrêté de les importer depuis 2020, permettant une économie en devise qui dépasse les 40 millions de dollars par an, a-t-il fait savoir, expliquant que ces deux produits ont connu, pour leur part, une « envolée » de production, avec une production de triple concentré passant de 9.000 tonnes en 2013 à plus de 70.000 tonnes en 2021.
Pour sa part, la production du double concentré de tomate « a grimpé » de 20.000 tonnes en 2018 à plus de 80.000 tonnes en 2021, a-t-il ajouté. De tels rendements ont suscité l’intérêt de certains pays, à l’instar de l’Arabie Saoudite « qui a formulé des demandes d’importation de ces deux produits algériennes », a indiqué le cadre.
Ces résultats ont été atteint « malgré la sécheresse et les retombées de la pandémie du Covid-19 », a précisé M. Hadj Said qui a mis en avant, à ce titre, les mesures de soutien et d’accompagnement initiés par le ministère, notamment en matière d’acquisition de matériel spécifique et de matériel d’irrigation, ou encore le règlement accéléré des primes à la production.
Ainsi, les délais de paiement de ces primes aux agriculteurs sont passés de 6 mois à 1 mois et demi, au maximum, a-t-il souligné, ce qui a eu un impact positif sur le rendement des producteurs et des transformateurs qui ont adhéré au dispositif de transformation de la tomate industrielle, élaboré par le ministère.
Le responsable a mis en avant, également, la création d’un Conseil interprofessionnel de la filière tomate industrielle au niveau de chaque wilaya, composé des producteurs, des transformateurs et des principaux intervenants dans la filière, et considéré comme un « organe de concertation ». Cela en plus de l’extension des superficies exploitées par la filière et qui sont passées de 16.000 ha en 2013 à plus de 26.000 ha en 2021, soit une augmentation de près de 38,5%, a ajouté le cadre du ministère.