Le premier ministre et ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, qui a rencontré, hier mardi, par visioconférence, les premiers responsables du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, a indiqué que l’Algérie allait compter sur ses « ressources domestiques » pour financer l’économie nationale.
Dans un communiqué publié, ce mercredi 20 octobre 2021, par le ministère des Finances, sur son site officiel, le premier ministre a signalé que le « Gouvernement algérien s’attelle actuellement à travailler sur la question d’une mobilisation plus accrue des ressources domestiques pour le financement de notre économie, notamment à travers l’inclusion fiscale et financière et l’intégration du secteur informel ».
La déclaration du premier ministre résonne comme une réponse claire au FMI qui avait recommandé, lors de sa dernière mission en Algérie, de recourir à l’endettement extérieur comme solution alternative au financement de l’économie.
La réunion a été aussi une opportunité pour cibler les principaux domaines pour lesquelles la Banque Mondiale peut apporter son appui aux pays arabes, notamment en matière d’allégement de la dette au profit des pays surendettés, de promotion d’un développement vert, résilient et inclusif et de mobilisation de financements adéquats au profit des pays de la région, selon le même communiqué.
Le Premier Ministre a, par ailleurs, indiqué que le Gouvernement algérien a élaboré plusieurs plans et programmes sur les changements climatiques et que le cadre algérien législatif et réglementaire a été renforcé par la promulgation de plusieurs lois et dispositions sur la question climatique.
Une panoplie de dispositions fiscales incitatrices et dissuasives en application du principe du « pollueur payeur », ont été également instituées dans le cadre des Lois de Finances, a-t-il noté.
Sur un autre plan, M. Benabderrahmane a félicité le FMI pour la stratégie nouvellement adoptée en vue d’aider les pays membres à mieux répondre aux défis politiques liés au changement climatique.
Il a également souligné qu’au-delà de la problématique cruciale de financement des actions climatiques, des mesures concrètes doivent être prises à l’échelle mondiale pour permettre un véritable transfert de technologies et de savoir-faire vers les pays en développement, permettant de contribuer à leur assurer une transition efficace et rapide vers une économie verte et respectueuse de l’environnement, a précisé le même communiqué.
A cet effet, le premier ministre a invité le FMI, en partenariat avec les autres partenaires de développement, à mettre en place des approches pragmatiques pour répondre aux besoins et capacités différenciés des pays et inciter à un transfert réel de technologies respectueuses de l’environnement.