La Société algérienne de distribution d’électricité et de gaz (SADEG) a enregistré 207 milliards de dinars de créances à août 2021, en hausse de 243% depuis 2018.
C’est ce qu’a annoncé, ce lundi à Alger, la responsable de la communication de cette entreprise publique, Fatma-Zohra Merzougui, lors d’une rencontre régionale tripartite entre la Commission de régulation de l’électricité et du gaz (CREG), les associations de protection des consommateurs et les directions de l’énergie.
Cette hausse des créances de la SADEG, qui étaient de 60 milliards de dinars en 2018, est due à la suspension des coupures pour les factures non payées depuis le début de la pandémie du Covid-19, a expliqué Mme. Merzougui, dont les propos ont été rapportés par l’agence officielle APS.
10.115 ouvrages électriques et 10.042 ouvrages gaziers ont fait l’objet d’agression depuis 2017
Par ailleurs, la représentante de la SADEG a souligné que l’entreprise publique a reçu un total de 2.081 réclamations en 2020, et ce pour des problèmes de raccordement (623 réclamations), pour contestation de la relève ou de la facturation (351), pour contestation de coupure (679) et 381 pour d’autres motifs.
Concernant les contraintes auxquelles fait face la SADEG, Mme. Merzougui a fait savoir que les pertes de la distribution sont de 6.464 GWh (11,06%) pour l’année 2020, sachant que la quantité d’énergie fraudée, objet de dépôts de plaintes est de 148,26 GWh.
Elle a, en outre, cité les dommages causés par les agressions sur des ouvrages de la SADEG, dus au non respect de la distance de sécurité entre les constructions et les ouvrages électriques et gaziers.
La représentante de la SADEG a également souligné que 10.115 ouvrages électriques et 10.042 ouvrages gaziers ont fait l’objet d’agression depuis 2017, causant des pertes humaines, des dégradations de l’environnement et des perturbations dans la qualité et la continuité de service.