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Algérie : 23 000 doctorants en quête d’embauche

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La question des docteurs-chômeurs a été à nouveau soulevée ce mardi 21 septembre. En effet, Boualem Saidani, le directeur général des enseignements et de la formation supérieures au ministère de l’Enseignement supérieur, a révélé que 23 000 diplômés de doctorats sont actuellement sur le marché du travail et attendent un poste d’emploi.

« Depuis quelques années, chaque année, nous mettons sur le marché 5000 nouveaux docteurs », a fait savoir M. Saidani sur dans l’émission « Invité de la Rédaction » de la radio chaîne 3. « Les seules débouchés qui sont offerts aux titulaires des diplômes de doctorats c’est au niveau du secteur de l’enseignement supérieur, en qualité d’enseignant-chercheur ou de chercheur permanent », a-t-il indiqué.

Pour le directeur général des enseignements et de la formation supérieures au ministère de l’Enseignement supérieur, cela est « en contradiction totale avec les normes universelles où en principe, on devrait avoir entre 70 à 80% qui son dédiés aux autres secteurs, et 20 à 25% qui sont recrutés au niveau de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique ».

Selon lui, ce volet des docteurs-chômeurs a été « abordé, discuté, débattu et ouvert avec courage et détermination par monsieur le ministre ». « Le secrétaire général du ministère de l’enseignement supérieur a été chargé personnellement d’aller défendre cet aspect auprès de plusieurs secteurs. Nous avons énumérés une quarantaine de secteurs au niveau de notre pays qui ont des capacités de recrutement et de placement de ces docteurs qui sont sur le marché du travail et attendent un poste de travail », a expliqué M. Saidani, qui a ajouté que « là, il s’agit d’une nouvelle vision concernant l’insertion professionnelle des docteurs, qui passe par l’élaboration d’un statut du docteur dans les différents secteurs socio-économiques de note pays, en plus de leur place naturelle dans le secteur de l’enseignement supérieur ».

« Dans un très proche avenir, nous allons voir le recrutement des docteurs dans les secteurs des ressources en eau, des collectivités locales, au niveau de la justice… dans les différents secteurs socio-économiques », a-t-il dit, en estimant que « la capacité de recrutement de ces docteurs va augmenter de manière très significative. « Au niveau du secteur de l’enseignement supérieur, nous avons une dynamique de formation, de recherche, de renouvellement de la connaissance qui doit être permanente », a-t-il indiqué. « C’est pour ça que la formation doctorale au niveau du secteur du secteur de l’enseignement supérieur doit être maintenue, renforcée et encouragée », a-t-il ajouté.

Pour ce qui est des débouchés pour les diplômés de doctorats, M. Saidani a précisé qu' »en plus de ce qu’offre le secteur de l’enseignement supérieur de renforcement de son potentiel d’encadrement et scientifique, nous avons ouverts d’autres pistes de recrutement dans les autres secteurs socio-économiques », a-t-il indiqué, en rappelant la signature la semaine dernière d’un texte portant sur l’insertion professionnelle de ces docteurs. Le texte a été signé entre le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le ministère du Travail, de l’emploi et de la sécurité sociale ainsi que la direction générale de la Fonction publique.

A une question sur le devenir de ces diplômés de doctorat et sur le fait que, ces dernières années, l’université algérienne forme des chômeurs ou de potentiels migrants et que l’Algérie est devenue une pépinière de formation pour l’Occident, notamment la France, l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne ou le Canada, M. Saidani a relevé l’écart entre le développement rapide de l’université et le développement économique de notre pays qui va à une vitesse inférieure, la raison, selon lui, derrière le cumul sur le marché du travail d’un grand nombre de diplômés universitaires.

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