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Les concessionnaires d’engins roulants sortent de leur silence et interpellent le président Tebboune

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Après les représentants du groupement des concessionnaires automobiles, qui ont adressé, il y a quelques jours, une lettre au président de la République, en l’appelant à intervenir d’urgence pour résoudre la crise d’importation de véhicules neufs, et relancer leurs activités liées à ce secteur. C’est au tour des concessionnaires d’engins roulants de sortir de leur silence ce lundi 6 septembre.

Constitués en Collectif des opérateurs économiques déjà en activité assurant la distribution des machines de construction, de manutention, de travaux routiers, miniers et d’agriculture, ils ont adressé une lettre au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans laquelle ils préviennent sur le « risque de dépôt de bilan imminent » de leurs sociétés. 

« En l’absence d’une réponse à nos demandes d’audience formulées à Messieurs les Ministres de l’industrie le 02 mars, le 02 mai et le 22 août 2021 en vue de leur exposer la situation alarmante dans laquelle se trouve nos entreprises suite à la promulgation du Décret exécutif n° 20-227 du 19 août 2020, fixant les conditions et les modalités d’exercice de l’activité de concessionnaire d’engins roulants. Nous venons aujourd’hui solliciter votre excellence avec l’espoir de trouver en vous une oreille attentive à nos revendications », lit-on dans le document relayé par l’Association pour la protection et d’orientation du consommateur et son environnement (APOCE) sur sa page Facebook.

« En effet, notre appréhension majeure concerne la décision de suspendre toute activité d’importation d’engins roulants depuis le mois d’août 2020. Une décision que nous n’arrivons pas à comprendre à plus d’un titre », expliquent les opérateurs.

« Comment peut-on suspendre l’activité d’entreprises qui payent leurs impôts, s’acquittent de leurs charges sociales et qui n’ont commis aucune infraction à la législation nationale pour se trouver aujourd’hui au bord de la faillite. Nous ne comprenons toujours pas pourquoi on essaye d’assimiler injustement l’activité de l’importation et de distribution des engins roulants à celle des véhicules », se demandent les auteurs de la lettre, en soulignant : « L’activité que nous exerçons est substantiellement différente à celle des véhicules. »

Et d’expliquer : « D’abord, l’importation, la distribution et le service après-vente des engins roulants. Précisément, les équipements de travaux publics, mines, agriculture et manutention n’a aucune relation avec le domaine de l’automobile et constitue un outil de travail indispensable à la réalisation et l’exécution de projets d’importance majeure dans le BTP et l’agriculture dont l’économie nationale a grandement besoin. »

« Ensuite, comparativement à l’automobile, le secteur des équipements du BTP/Agriculture représente une part marginale dans la balance des paiements en monnaie étrangère, car c’est seulement 365 millions de dollars US contre 3.7 milliards de dollars US pour l’automobile en 2018 et 300 millions de dollars US contre 2.53 milliards de dollars US en 2019 », ont-ils rappelé.

Et d’ajouter : « Nous n’arrivons pas à comprendre également pourquoi on ne veut pas s’appuyer sur le tissu des entreprises existantes dans domaine de la distribution des engins roulants qui capitalisent une très grande expérience et un savoir-faire inestimable dans le domaine pour déployer les bases d’une industrie nationale des engins de BTP/Agriculture au lieu de se diriger vers l’affaiblissement de celui-ci et peut-être son anéantissement. »

« Ainsi pour toutes ces raisons ajoutées au risque de voir disparaître l’ensemble des concessionnaires entraînant dans leur sillage de graves conséquences sociales et économiques résultant de la perte de milliers d’emplois directs et indirects et le ralentissement des projets dans les domaines du bâtiment, travaux publics, hydraulique, mines et agriculture. Notre seule et unique demande est celle de nous permettre de continuer de jouir de notre droit légitime d’exercer notre activité librement conformément à l’article 4 de la loi n° 04 08 du 14/08/2004 relative aux conditions d’exercice des activités commerciales », écrivent les opérateurs dans leur lettre.

Et de conclure : « Monsieur le Président, tous nos espoirs reposent sur votre aimable compréhension et une sérieuse prise en charge de notre revendication, tout en vous souhaitons au nom de tout le collectif nos plus hautes marques de respect et de considération. »

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