Une revue américaine spécialisée dans l’étude des risques a suggéré que la nouvelle administration américaine accorde une plus grande importance à l’Algérie, dans le cadre de sa stratégie de limitation de l’influence russe dans le monde.
Global Risk Insights (GRI) a rappelé que depuis son entrée en fonction, le président américain, Joe Biden, a adopté une ligne dure contre Moscou, dénonçant le régime du président russe Vladimir Poutine.
La revue Global Risk Insights a déclaré que les États-Unis devraient saisir l’opportunité de corriger la politique américaine, effacer les traces de l’administration Trump en Afrique et tendre la main à l’Algérie.
En proie à des soulèvements populaires, à la chute des prix du pétrole, à un vide de leadership et à un effondrement économique, l’Algérie est maintenant confrontée à un effondrement total, estime la revue américaine.
La revue voit dans les difficultés de l’Algérie « une opportunité audacieuse » pour le président américain de réinitialiser le pivot africain malheureux de l’administration Trump.
Néanmoins, Washington semble insensible, déplore la revue qui explique que le président Biden a effectivement placé la politique de l’Afrique du Nord en veilleuse, se concentrant plutôt sur le Kremlin.
En ignorant l’Algérie, Biden tombe dans un piège mortel, qui pourrait mettre en péril la région et amener les troupes russes directement aux portes de l’OTAN, estime Global Risk Insight qui a indiqué que si « les États-Unis n’agissent pas, Moscou consolidera son influence et déclenchera une course aux armements périlleuse en Afrique du Nord ».
GRI a rappelé que l’Algérie achète 85% de son matériel à des entrepreneurs russes, ce qui en fait le plus gros acheteur d’armes de Moscou en Afrique. Le 30 janvier, les Algériens ont commencé à recevoir le vaccin Sputnik-V de fabrication russe dans le cadre de leur campagne contre le COVID-19. Malgré cela, la Russie s’est révélée remarquablement inerte dans le contexte des problèmes intérieurs de l’Algérie.
Pour Gobal Risk Insights, les enjeux sont clairs: « Sans action préventive, la toute nouvelle route de Moscou vers l’Europe occidentale pourrait passer par Alger ».
Pour mettre un terme à cela, les États-Unis doivent trouver un moyen d’aider l’Algérie tout en exploitant le levier stratégique de ses alliés, notamment l’Espagne et l’Italie, les deux plus grands importateurs du gaz algérien, estime la revue américaine.
Le président Biden doit, selon la revue, s’immiscer dans la relation entre l’Algérie et la Russie. Joe Biden devrait surmonter la réticence de l’Algérie à négocier avec Washington.
Enfin, il doit exiger l’implication permanente de l’Algérie dans la communauté mondiale à travers des organismes soutenus par les États-Unis comme l’Organisation mondiale du commerce, estime GRI.
Les États-Unis ont besoin d’une politique ferme, coordonnée et efficace pour stabiliser l’Algérie et atténuer la furieuse avancée de la Russie à travers l’Afrique du Nord, a conclu la revue américaine.