Prévue en janvier 2021, la suppression de l’essence super avec plomb au niveau des stations de services a été repoussée d’un mois et interviendra durant le mois de février de l’année prochaine.
C’est ce qu’a fait savoir Rachid Nadil, le président de l’Agence de régulation des hydrocarbures (ARH). Dans une déclaration à la chaîne Echourouk News, le président de l’ARH a justifié le report de l’opération par la nécessité de nettoyer les réservoirs des stations-services du reste de l’essence contenant le plomb.
S’agissant des effets que pourra avoir des nouveaux carburants qui seront commercialisés dès 2021 sur les véhicules, le président de l’ARH a assuré que la suppression du plomb de l’essence super n’affectera en aucun cas les voitures, sachant que 95 % de parc national automobile, sont les véhicules neufs.
Pour rappel, le 28 septembre dernier, le ministère de l’Energie avait annoncé dans un communiqué, la suppression à compter de 2021 de la commercialisation de l’essence super avec plomb au niveau des stations services, précisant que ce carburant est « nuisible à l’environnement ».
L’essence super avec plomb ayant l’indice d’octane 92, produite par les raffineries algériennes, « n’est plus produite ou utilisée dans la majorité des pays », a précisé la même source.
Ce type de carburant va être supprimé en grande partie ou reformulé avec retrait du plomb pour être transformée en super sans plomb avec un indice d’octane supérieur à 92, ce qui permettra de mettre fin à l’importation d’essence sans plomb, a ajouté le communiqué.
Le ministère de l’Energie a assuré également qu’à compter de 2021, deux types d’essence seront commercialisées sur le marché, à savoir l’essence normale et super sans plomb.
« L’essence normale, qui a un indice d’octane entre 86 et 89 est consommée surtout par des véhicules ne nécessitant pas une qualité avec un indice d’octane supérieur. Le marché national peut être approvisionné à 100% par nos raffineries », a fait savoir le communiqué.
Quant à l’essence super sans plomb avec un indice d’octane 95, le ministère a expliqué que « nous ne produisons pas assez », mais l’Algérie « a besoin en ce moment d’importer des volumes de compensation ». L’arrêt de son importation sera compensé sur le marché national par le traitement et la reformulation de l’essence super avec plomb, a tenu à souligner encore le ministère.