La Commission européenne a révélé, dans son rapport sur l’état des relations UE-Algérie le nombre de visas délivrés, les refus et le nombre d’Algériens titulaires de titres de séjour réguliers en Europe.
374 287 visas délivrés Schengen de court séjour ont été aux ressortissants algériens en 2019, ce qui fait de l’Algérie est le 7ème pays bénéficiaire mondial des visas de court séjour Schengen, a indiqué le même rapport.
En 2018, 704 101 algériens étaient enregistrés avec un permis de séjour dans l’UE, dont 37 714 avec un premier permis. Le regroupement familial est le motif le plus souvent indiqué, suivi à distance par l’éducation, l’emploi et d’autres raisons, dont la protection internationale.
Le nombre de visas délivrés aux ressortissants européens est passé de 140 000 en 2017 à 170 000 en 2018, a indiqué le même rapport qui cite les données des autorités algériennes.
Le nombre total de demandes d’asile de ressortissants algériens est resté relativement stable, à 10 039 en 2019 contre 10 080 en 2018, conduisant à un total de 6 415 décisions d’asile avec un taux de reconnaissance moyen de 6,0 % en 2019 contre 6 785 et 6,6 % en 2018, a précisé le même document.
Refus de visas et immigration irrégulière
Le taux de refus de visas qui figure parmi les plus élevé au niveau mondial, est passé de 35,9% en 2017 à 45,5% en 2018 et 43,0 % en 2019. Malgré cela, le phénomène de « visa overstay » demeure une source de préoccupation. Le nombre d’Algériens en situation irrégulière sur le territoire de l’UE a augmenté de 25 005 en 2017 à 27 110 en 2018 et à 30 890 en 2019, indique le même rapport.
De plus, le taux de retour, qui a baissé de 21,4% en 2018 à 19,5% en 2019, reste considérablement inférieur à la moyenne enregistrée pour les ressortissants des pays tiers (36% en 2018 et 32% en 2019).
Concernant l’arrivée irrégulière de migrants algériens dans l’UE les chiffres pour 2018 sont de 5% (1 185) par mer sur la route de la Méditerranée centrale et de 8,4% (4 652) sur la route de la Méditerranée occidentale, avec une partie des ressortissants algériens arrivant en Espagne via le Maroc, selon la même source.
Les chiffres en 2019 s’élèvent, respectivement, à 9% (1 009) et 17% (3 814). Plus frappant est le nombre élevé d’Algériens qui arrivent irrégulièrement en Espagne cette année. En 2020 et jusqu’à fin juillet les chiffres sont, respectivement, de 5% (550) et 55% (2600).
Le même rapport a indiqué que des détections dans la région des Balkans occidentaux en 2019 indiquaient que des ressortissants algériens traversaient également la Turquie et la route de la Méditerranée orientale. Le nombre d’arrivées irrégulières de nationalité algérienne en Slovénie, notamment 1 885 en 2019, était presque deux fois plus élevé que le nombre d’arrivées en Italie.
Les chiffres sur cette route en 2020 ont considérablement baissé, probablement en raison de la restriction des visas électroniques pour la Turquie pour les ressortissants algériens depuis le 1er octobre 2019. D’après les autorités algériennes en 2018 l’Algérie a recensé 3 690 tentatives avortées de migration irrégulière à destination de l’Europe et 3 384 en 2019.
Il faut noter que la vaste majorité de migrants quittant de manière irrégulière l’Algérie sont des ressortissants algériens (autour de 90%). Les migrants sub-sahariens préfèrent majoritairement la route via le Maroc, précise le même document.
Selon les informations de Frontex, en 2019 environ 50% des migrants irréguliers sub-sahariens arrivés en Espagne via le Maroc sont passés par l’Algérie.