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Chérif Benhabilles : « L’assurance agricole représente une part infime du chiffre d’affaires de la CNMA »

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Le directeur général de la Caisse nationale de Mutualité agricole (CNMA), Chérif Benhabillés, a révélé aujourd’hui que par rapport au chiffre d’affaires de son organisme, l’assurance agricole représente une part « très infime », entre 4 à 5% précise-t-il.

S’exprimant sur la radio chaine 3, et ce à la veille de l’ouverture, mercredi, du Salon des produits agricoles et de l’agro-industrie, il explique que les agriculteurs souscrivent « très rarement » une assurance par le fait que celle-ci n’est souvent pas adaptée, notamment en matière de risques climatiques ou sanitaires dont ils peuvent être victimes, d’où ajoute-il, la réflexion entamée pour leur proposer de nouveaux produits multi-périls, notamment au bénéfice des cultures stratégiques, dont les céréales.

M. Benhabilles regrette, par ailleurs, que les autres compagnies d’assurances n’accordent pas d’intérêt à l’assurance en milieu agricoles, parce que ne la jugeant pas rentable, les pertes pouvant être occasionnées par des dégâts d’origine climatique étant souvent très importants, dit-il.

En raison de son taux de pénétration en milieu agricole jugé « très faible », l’idée de rendre obligatoire l’assurance agricole, telle qu’elle est, par exemple pour les automobiles, favoriserait, selon l’invité, son développement. Celui-ci considère, cependant, qu’une telle mesure devrait être apte à couvrir, autant les risques climatiques, telle la sècheresse, ou les conséquences du gel sur les cultures, que M. Benhabillès signale qu’ils ne sont pas assurables.

Pour lui, il y a lieu d’instituer, en amont, des dispositifs pérennes, au lieu d’intervenir, chaque fois, à travers des actions d’indemnisation des pertes causées par des sinistres, une idée, ajoute-t-il, qui va être proposée au ministère des Finances.

L’invité rappelle que le secteur agricole, dans nombre de pays, est lourdement subventionné, « jusqu’à 70% pour les cultures céréalières ». Il relève, également que l’assurance agricole y est obligatoire et subventionnée par les pouvoirs publics, ce qui, d’après le DG de la Caisse nationale de Mutualité agricole devrait être le cas en Algérie, notamment pour ce qui concerne les cultures stratégiques.

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