Plus de 500 scientifiques français ont déposé en juillet dernier une plainte contre l’infectiologue marseillais, le Professeur Didier Raoult, pour infraction à la déontologie médicale, a révélé mercredi le journal Le Figaro.
En effet, selon le même journal plainte déposée par ces scientifiques a été faite par le biais de la Société de pathologie infectieuse de langue française (Spilf). La plainte a été déposée contre Didier Raoult, directeur de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) de Marseille, auprès du Conseil départemental de l’Ordre des médecins des Bouches-du-Rhône.
Ce que la Spilef reproche à Didier Raoult
La Spilef, qui rassemble plus de 500 spécialistes des maladies infectieuses, reproche au Pr Didier Raoult d’avoir enfreint neuf articles du code de déontologie médicale dans sa promotion de la chloroquine. Parmi ces infractions, l’institution cite : Promotion d’un traitement qui n’a pas démontré son efficacité, diffusion de fausses informations auprès du public, graves manquements au devoir de confraternité, réalisation d’essais cliniques dont la légalité reste à démontrer… Les motifs sont exprimés dans un argumentaire de six pages que Le Figaro a obtenu une copie.
Ce que risque Didier Raoult
Ainsi, selon la même source, Pr Raoult risque des sanctions allant du simple avertissement à la radiation définitive. Selon Le Figaro, si la proposition de conciliation entre les deux parties n’aboutit pas, le dossier sera instruit par la chambre disciplinaire régionale. D’habitude, cette procédure s’étale sur 10 mois et dans 58% des cas aucune sanction n’est prononcée en lien avec le dossier.
Lors d’une conférence de presse donnée le 27 août, Pr Didier Raoult a exposé les chiffres de l’IHU Méditerranée Infection où il officie. Il a assuré que la mortalité était moindre à Marseille qu’à Paris pour les cas diagnostiqués. Il a également donné les chiffres liés à la chloroquine pour son IHU, affirmant que la mortalité s’élevait à 0,45% pour les patients traités avec cette méthode dans son établissement, rappelle Sputnik.
Pour rappel, le 24 mars dernier, l’Algérie avait annoncé l’adoption de la chloroquine comme protocole thérapeutique contre le COVID-19.