L’ambassadeur d’Algérie en France, Salah Lebdioui, a évoqué les relations entre l’Algérie et la France, ainsi que d’autres sujets d’actualité comme la situation des sans-papiers algériens ou le rapatriement des Algériens bloqués en France.
Dans un entretien publié le jeudi 13 août 2020 dans les colonnes du quotidien Liberté, le diplomate algérien a indiqué que « les relations algéro-françaises sont très bonnes ».
Il a souligné que « la période de crispation qu’elles ont connue dernièrement a, très vite, été dissipée à la faveur de l’excellente relation entre les Présidents Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron, laquelle tend à impulser une dynamique qualitative nouvelle à la coopération entre les deux pays dans tous les domaines ».
Interrogé sur les opérations de rapatriement, M. Lebdioui a rappelé qu’une bonne partie de nos ressortissants bloqués en France a déjà été rapatriée en mars dernier, expliquant que « d’autres compatriotes se sont manifestés par la suite tant auprès de l’ambassade qu’au niveau de nos postes consulaires ».
Évoquant la situation des sans-papiers algériens en France, le diplomate a indiqué que le taux de délivrance des laissez-passer consulaires (LPC), que ce soit ceux sollicités par les autorités préfectorales françaises ou ceux émanant de nos concitoyens dans le cadre d’un retour volontaire, a, depuis janvier 2020, été réduit au strict minimum.
De ce fait, a-t-il poursuivi, les données de l’année 2019 laissent apparaître une quasi-égalité entre le nombre de laissez-passer consulaires délivrés à la demande des autorités françaises après audition, vérification de l’identité et de la nationalité des retenus et ceux délivrés dans le cadre des retours volontaires, en progression.
Ce qui confirme, selon M. Lebdioui, l’application par l’Algérie des dispositions de l’accord bilatéral de réadmission de septembre 1994.
Il a expliqué que le problème du document de voyage ne se pose pas pour les éventuels ressortissants algériens concernés par la réadmission dès lors que l’identité et la nationalité, vérifiées par nos services consulaires.
Questionné sur l’ouverture de filiales des banques algériennes en France, le diplomate algérien a rappelé, dans le même entretien, que la création en France de succursales de banques algériennes est un projet important qui nécessite une profonde et sérieuse étude de faisabilité.
A ce propos, il a indiqué que la conjoncture actuelle requiert une réelle implication de toutes les parties prenantes, mais aussi une mobilisation et un drainage d’une partie de la manne financière importante détenue par les ressortissants algériens en France et ailleurs, pour canaliser davantage la dynamique d’investissement.
Pour ce qui est de la diplomatie économique, il a fait savoir qu’elle occupait une place de choix dans l’action diplomatique.
L’ambassade est pleinement investie d’une mission qui vise à « mettre en exergue les opportunités d’affaires qu’offre l’Algérie dans le but d’attirer les investisseurs potentiels », a-t-il précisé.
Il a rappelé le rôle de la représentation diplomatique dans l’accompagnement des opérateurs économiques algériens, publics et privés, « dans la conduite de leurs investissements et échanges commerciaux avec leurs partenaires en France ».
L’ambassade coordonne également avec toutes les parties prenantes l’organisation des salons économiques respectivement dans les deux pays. Dans le domaine du tourisme, l’ambassade fait également la promotion de la destination Algérie.