Les prix du pétrole ont commencé la semaine en légère hausse lundi, les investisseurs restant attentifs à la progression de la pandémie de Covid-19, une boussole pour anticiper l’évolution de la demande en or noir.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a fini hier à 43,28 dollars à Londres, en hausse de 0,3% ou 14 cents par rapport à la clôture de vendredi.
A New York, le baril américain de WTI pour le mois d’août a gagné 0,5% ou 22 cents, à 40,81 dollars.
La semaine passée avait vu les cours des barils de référence rester quasiment inchangés, le Brent ayant cédé 0,2% et le WTI ayant grappillé 0,1%.
Le marché du pétrole est comme « paralysé« , estime Tamas Varga, analyste de PVM, évoquant la fourchette restreinte dans laquelle évoluent les cours de référence depuis plusieurs séances, comme « si les investisseurs financiers étaient partis en vacances« .
Après la décision de l’Opep+ la semaine passée, les acteurs de marché « ne disposent plus que de deux types d’information« , a résumé Bjørnar Tonhaugen, de Rystad Energy.
Il s’agit « du niveau hebdomadaire des stocks de pétrole (aux États-Unis, ndlr) et de l’évolution de la pandémie de Covid-19, cette dernière étant en corrélation directe avec la demande à venir en pétrole« , a-t-il ajouté.
La pandémie continue de s’étendre et a fait plus de 606.000 morts. Les États-Unis sont le pays le plus lourdement touché et ont enregistré plus de 60.000 cas de Covid-19 quotidiens au cours des six derniers jours, selon l’université américaine Johns Hopkins.
Les investisseurs ont toutefois trouvé des raisons d’espérer lundi avec les résultats d’essais cliniques encore préliminaires mais encourageants sur deux projets, un britannique et un chinois, qui génèrent « une forte réponse immunitaire » et sont bien tolérés par les patients.
Côté offre, une partie des incertitudes qui planaient en début de semaine dernière a été levée par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés, qui ont décidé mercredi de maintenir la marche de l’allègement de leurs coupes volontaires de production de brut.
Elles passeront de 9,6 millions de barils par jour (mbj) actuellement « à un total de 8,1 à 8,2 mbj en août » selon les calculs du ministre saoudien de l’Energie, le prince Abdelaziz ben Salmane, qui correspondent aux 7,7 mbj inscrits dans le calendrier initial auxquels s’ajoutent les compensations espérées des pays n’ayant pas respecté leurs quotas.
Sur ce dernier point, « la discipline observée par les signataires de l’accord semble convaincre le marché« , a indiqué Eugen Weinberg, de Commerzbank.
La tendance haussière enregistrée hier s’est confirmée ce matin à l’ouverture des marchés. Le baril de pétrole Brent s’est apprécié de 0,53% par rapport à la clôture d’hier à 43,51 dollars
Afp