Le directeur général de l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat (Anade), appelée Nesda en anglais, Bilal Achacha, est revenu sur la place de l’entrepreneuriat dans l’économie nationale et sur le rôle de son institution.
En se basant sur les chiffres de l’Agence nationale de l’emploi (Anem), il a fait savoir que « 87% des postes (d’emplois) créés entre 2020 et 2024 proviennent du secteur économique privé ». Un chiffre qu’il juge « révélateur de la transformation en cours », a-t-il dit, lors d’une intervention à la Télévision algérienne.
Bilal Achacha a également rappelé le poids des petites et moyennes entreprises dans l’économie, précisant qu’elles représentent « 34% du produit intérieur brut (PIB) et 23% de l’emploi national ». Selon lui, ces données traduisent « l’importance stratégique accordée à ce segment dans les politiques publiques de soutien à la croissance ». Pour comparer, il a cité l’exemple de l’Union européenne (UE), où les PME assurent plus de la moitié de la richesse produite et emploient la majorité des travailleurs.
Le directeur général de l’Anade a ensuite expliqué les missions de l’Agence. Au niveau microéconomique, celle-ci accompagne la création de micro-entreprises capables de générer de la valeur et de proposer des emplois stables. « Nous œuvrons à renforcer l’essor d’unités économiques viables, aptes à s’intégrer au tissu productif national », a-t-il indiqué, selon le quotidien El Watan. À l’échelle macroéconomique, l’Anade intervient comme un levier de transformation, « en favorisant la multiplication de structures productives et en soutenant la diversification de l’économie ».
Abordant l’évolution des mécanismes de soutien, Bilal Achacha a mis en avant l’importance croissante accordée à l’extension d’activité des micro-entreprises. Ce volet, longtemps secondaire, représente aujourd’hui près de 30% des dossiers traités. « L’extension est devenue un levier essentiel pour stimuler la productivité et créer davantage d’opportunités d’emploi », a-t-il souligné.
L’Anade propose trois formules de financement : l’autofinancement, le partenariat entre deux promoteurs et l’association de trois partenaires. Les crédits sont accordés sur une durée de 12 ans, sans intérêt pour les bénéficiaires, les frais étant pris en charge par le Trésor public. Selon le responsable, « cette mesure offre des conditions favorables au lancement et à la consolidation des micro-entreprises ». Il a néanmoins admis que certains éléments doivent encore être améliorés.
La révision du décret encadrant le dispositif prévoit ainsi « l’introduction de nouveaux types de financements avec des institutions financières supplémentaires, afin de permettre aux entrepreneurs d’accéder à un éventail plus large de solutions, dont la finance islamique ou le financement de l’exploitation, pour ne citer que ceux-ci ».
Bilal Achacha a enfin insisté sur les avantages accordés aux porteurs de projets, estimant que « peu de pays offrent un accompagnement aussi généreux, construit autour d’un financement à taux zéro et de mesures d’appui adaptées aux réalités économiques et sociales nationales ».
Il a conclu en rappelant que les évolutions économiques actuelles renforcent le rôle de l’Anade dans plusieurs chantiers, « notamment la diversification de la croissance, la maîtrise de l’inflation, l’équilibre du marché commercial et la création d’emplois, dans un contexte où la demande de travail connaît une hausse continue ».






