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Accident de bus à Béni Abbès : le bilan s’alourdit

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L’Algérie fait face à un nouveau drame routier survenu samedi sur la RN 50 à Béni Abbès, dans l’extrême Sud-Ouest du pays. Un bus de transport de voyageurs assurant la ligne Béchar-Tindouf a quitté la route avant de se renverser sur son toit. La Protection civile a annoncé un bilan de 14 morts et 34 blessés (un précédent bilan a fait état de 12 morts et 23 blessés). Deux militaires figurent parmi les victimes. Le chauffeur fait également partie des personnes décédées.

Ce drame intervient quelques mois après la chute d’un bus dans oued El Harrach, à Alger, où 18 personnes avaient trouvé la mort. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a exprimé sa solidarité dans un message adressé aux familles des victimes.

Dans la nuit de samedi à dimanche, les ministres de l’Intérieur et des Transports, Saïd Sayoud, et de la Santé, Mohamed Seddik Aït Messaoudène, se sont rendus au chevet des blessés. L’accident soulève une nouvelle fois la question de la sécurité des bus et des autocars, alors que les transports collectifs continuent d’être impliqués dans de nombreux drames sur les routes du pays.

Le bus roulait à 140 km/h

Les images partagées sur les réseaux sociaux montrent un bus renversé sur son toit, sa partie supérieure écrasée contre le sol. Elles témoignent de la violence du choc. Selon plusieurs témoignages et les observations sur place, le bus de marque Higer transportait de nombreux voyageurs au moment des faits. Les raisons exactes du dérapage restent à préciser, mais plusieurs hypothèses avaient été évoquées avant la publication des premiers éléments d’enquête.

Lors de sa visite, le ministre Saïd Sayoud a annoncé les premières conclusions recueillies par la gendarmerie. Il a affirmé : « Les premiers rapports prouvent que le dérapage et le renversement du bus sont dus à la vitesse excessive, plus de 140 km/h. Un bus qui se renverse seul sur une route, sans aucune autre voiture. Je n’arrive pas à trouver les mots pour s’exprimer ».

Ce nouveau drame intervient au moment où le gouvernement prépare une réforme du Code de la route. Le ministre a souligné que le chef de l’État a demandé cette révision après l’accident d’El Harrach afin de renforcer la lutte contre les comportements dangereux. Le projet de loi devait être présenté ce dimanche au Parlement, mais « l’exposé du texte est reporté à lundi prochain », a indiqué Saïd Sayoud. Ce texte prévoit des sanctions plus lourdes pour les infractions routières, pouvant aller jusqu’à douze ans de prison ferme.

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