La 4e édition de la Conférence africaine des start-up (ASC) s’est ouverte samedi à Alger. Dans un message adressé aux participants et lu en son nom par le Premier ministre Sifi Ghrieb, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a expliqué que cet évènement traduit l’engagement de l’Algérie à renforcer la coopération africaine fondée sur la durabilité et l’efficacité. Il a indiqué que la conférence est devenue un incubateur pour les jeunes entreprises sur le continent.
Dans son allocution, le président Tebboune a rappelé l’importance de cette rencontre qui constitue « le plus grand espace rassemblant les jeunes créateurs », et qui représente « une opportunité renouvelée pour l’échange d’expertises et la promotion de l’entrepreneuriat en Afrique ». Il a souligné que le thème choisi cette année, « Pour l’émergence de champions africains », « est un message clair sur le potentiel de nos jeunes qui transforment les défis en opportunités et les ambitions en une réalité économique, basée sur la connaissance et l’innovation ».
Il a également mentionné que l’organisation de cette conférence intervient peu de temps après la tenue de la Foire du commerce intra-africain (IATF 2025) en Algérie. Selon lui, cela confirme « notre profond engagement au service de l’Afrique et reflète notre volonté de faire de l’Algérie une destination de référence pour l’innovation et l’intégration économique au sein de notre continent ». Il a ajouté que le pays « a œuvré, ces dernières années, à bâtir un écosystème juridique et réglementaire intégré en soutien aux start-up ».
Il a précisé que ce dispositif « a permis de dépasser les 13.000 start-up avec la fin de l’année en cours ». Cette dynamique repose, selon lui, sur un cadre juridique souple, une fiscalité incitative et un environnement qui encourage l’innovation, en reliant les start-up aux universités, aux centres de recherche et aux entreprises, tout en s’appuyant sur des investissements technologiques importants.
Le président Tebboune a rappelé son engagement à « atteindre 20.000 start-up à l’horizon 2029 ». Mais il a insisté sur le fait que « notre ambition va au-delà de nos frontières nationales ». À ce titre, il a mis en avant la création d’un Fonds continental destiné au financement des start-up africaines, une initiative qu’il qualifie de « démarche stratégique visant à autonomiser la jeunesse africaine », et d’appel à adopter des politiques favorisant l’innovation dans les pays du continent.
Il a également réaffirmé « l’importance de permettre à nos start-up d’accéder à une expansion continentale et de construire un marché africain unifié des technologies ». Selon lui, un tel marché permettrait d’attirer davantage d’investissements et de soutenir l’émergence d’entrepreneurs africains compétitifs à l’échelle régionale et internationale.
Le chef de l’État a souligné que ce rassemblement, qui accueille des entrepreneurs venus de nombreux pays africains dans « le plus grand espace rassemblant les jeunes créateurs », « se veut une opportunité renouvelée pour l’échange d’expertises et la promotion de l’entrepreneuriat dans l’Afrique ambitieuse, l’Afrique de l’avenir ». Il a ajouté que le thème de cette édition « est un message clair sur le potentiel de nos jeunes qui transforment les défis en opportunités, les idées en projets, et les ambitions en une réalité économique basée sur la connaissance et l’innovation ». Pour lui, cette conférence « incarne l’esprit d’une Afrique ambitieuse » et vise à encourager une nouvelle génération de porteurs de projets.
Il a salué « la participation record » à cette édition, marquée par la présence de plus de 40 délégations ministérielles, 200 exposants et 150 investisseurs et experts internationaux. Il a estimé que ces chiffres « démontrent que cet évènement s’impose comme un incubateur pour les Start-up » et montrent que la vision d’une Afrique innovante trouve un écho favorable sur le continent et au-delà. Il a également adressé un message de bienvenue au Rwanda, invité d’honneur, estimant que ce pays est devenu « un modèle continental en matière de transformation numérique et d’innovation, grâce à sa vision stratégique et à sa volonté politique ».
Le président Tebboune a rappelé que les précédentes éditions ont montré l’importance de cette conférence, notamment avec l’adoption par l’Union africaine des recommandations de « la Déclaration d’Alger ». Il a souligné aussi la mise en place de programmes communs pour soutenir les jeunes entrepreneurs et limiter la fuite des compétences, ainsi que l’adoption, lors de l’édition précédente, d’une feuille de route pour la stratégie africaine de l’intelligence artificielle, destinée à poser les bases de la transformation numérique en Afrique.
