L’Assemblée populaire nationale (APN) a adopté en séance plénière la proposition du député de l’immigration, Farés Rahmani, concernant la révision des tarifs des droits de timbre pour les passeports délivrés dans les consulats algériens à l’étranger. La commission des finances l’avait pourtant rejetée dans un premier temps.
Selon le député, les Algériens établis à l’étranger faisaient face à une « injustice » en raison du montant du timbre fiscal appliqué dans les consulats. Il cherche à obtenir une réduction de ce tarif, alors que le même timbre coûte moins cher en Algérie.
En Algérie, le timbre pour un passeport de 28 pages est fixé à 6.000 dinars. À l’étranger, les demandeurs doivent payer 60 €, soit environ 9.000 dinars au taux officiel (1 € pour 150 dinars), et près de 16.500 dinars au taux du marché noir (1 € pour 275 dinars). Pour Farés Rahmani, cette différence pose problème.
Lors de la séance plénière du 18 novembre 2025, le député a maintenu sa proposition et expliqué son point de vue. Il a indiqué : « Lorsqu’on regarde le timbre sur le passeport, on constate qu’il coûte 6.000 DZD, or, dans les consulats d’Algérie à l’étranger, on fait payer les demandeurs 60 € ».
Il estime que le tarif appliqué dans les consulats repose sur un ancien taux de change. Le député rappelle que ce taux découle d’une ordonnance ministérielle de 2009, époque où un euro valait 100 dinars algériens. Il souligne que ce taux n’est plus d’actualité, car l’euro est officiellement coté à plus de 150 dinars, ce qui, selon lui, devrait entraîner une révision du tarif du timbre. Il juge que la valeur du timbre devrait être fixée « annuellement ».
Le député explique que le taux de change adopté devrait être actualisé chaque année : « Quand ils ont fixé le taux de change en 2009, c’était juste, car un euro s’échangeait contre 100 dinars algériens, donc 6.000 DZD c’était 60 €, mais actuellement, 1 € est égal à 150 dinars… ».
Farés Rahmani a proposé que la loi soit modifiée afin que le montant du timbre du passeport « sera fixé de manière annuelle la contre-valeur en devise des droits de timbre (du passeport algérien) par une décision conjointe entre les ministres des Affaires étrangères et des Finances, et ce, selon le taux de change en dinar algérien des différentes devises à la Banque d’Algérie ».
Le parlementaire met également en avant une « inégalité » entre les citoyens vivant en Algérie et ceux de la diaspora si les tarifs ne sont pas révisés.
À l’APN, sa proposition a finalement été adoptée par vote. La baisse effective du timbre dépendra toutefois des décisions des ministères concernés.
Sur sa page Facebook, Farés Rahmani a exprimé sa satisfaction. « L’amendement que j’ai proposé est passé et aura un impact sur la baisse des tarifs des passeports algériens pour la diaspora », estime–t-il, en précisant aussi que son amendement a été voté « à la majorité » et remercie les députés et partis ayant soutenu sa démarche.
