Le ministre de l’Énergie et des Énergies renouvelables, Mourad Adjal, a annoncé mercredi à Aïn Oussara que deux tranches du projet de la centrale de production électrique de la wilaya seront opérationnelles en 2026.
Lors de sa visite sur le site, M. Adjal a indiqué que « cet acquis s’ajoutera à six (6) grandes installations similaires au niveau national », précisant que « la mise en service de ces deux tranches, prévue respectivement au premier et au second semestre de l’année prochaine, permettra d’assurer une capacité de 500 mégawatts en deux phases ».
Il a ajouté que la centrale utilisera « une technologie de haut niveau » et qu’elle atteindra « une capacité de 1200 MW en cycle combiné (gaz et vapeur) à sa réception définitive à l’horizon 2027 ». Le ministre a également souligné que Sonelgaz a élaboré une feuille de route pour achever le projet avec des compétences algériennes issues d’entreprises publiques et privées. Le projet de la centrale d’Aïn Oussara bénéficie d’une enveloppe de 93 milliards de dinars.
Sonelgaz a élaboré une feuille de route pour achever le projet avec des compétences algériennes
En 2014, un contrat avait été signé entre Sonelgaz et la société espagnole Duro Felguera pour la construction de la centrale électrique à cycle combiné, pour un montant estimé à 544 millions d’euros. Le projet avait été suspendu en juin 2024, avant d’être réactivé grâce au mémorandum d’entente signé en avril dernier.
Ce mémorandum prévoyait la cession du projet à un groupement dirigé par la société chinoise China Power Engineering & Consulting Group International Engineering, avec la participation de GE Energy Products France, et visait à parvenir à une « résolution amiable » des différends entre Duro Felguera et la partie algérienne.
Parallèlement, Sonelgaz avait saisi la Chambre de commerce et d’industrie d’Algérie pour engager une procédure d’arbitrage contre Duro Felguera. Elle demandait la levée de la suspension du contrat et la reprise des travaux, ainsi qu’une indemnisation estimée à environ 413 millions d’euros. L’arbitrage avait conduit Duro Felguera à se placer en situation de pré-faillite en décembre 2024 et à revoir ses résultats financiers depuis 2022, avec une provision de 100 millions d’euros pour le projet de Djelfa.
Récemment, Sonelgaz, à travers sa filiale Sonelgaz Production d’Électricité (SPE), a procédé à l’exécution des garanties bancaires liées au contrat avec Duro Felguera. Le montant s’élève à 54,8 millions d’euros, selon une communication de Duro Felguera à la Commission nationale du marché des valeurs (CNMV) en Espagne, rapportée le 5 novembre par Europa Press.
L’entreprise espagnole a précisé que des discussions étaient en cours avec Sonelgaz pour trouver une solution au projet de Djelfa et a ajouté que cette situation avait été anticipée dans son plan de restructuration approuvé par ses créanciers, et qu’elle n’affectait pas le processus judiciaire en cours. Duro Felguera a affirmé qu’elle entreprendrait « toutes les actions nécessaires » pour défendre ses droits, tant dans la procédure d’arbitrage déjà ouverte qu’à travers d’autres démarches juridiques liées au projet.






