L’Algérie a acheté environ 600 000 tonnes de blé meunier (tendre) à la suite d’un appel d’offres international clôturé mercredi 23 octobre. Selon des négociants européens, cités jeudi par l’agence Reuters, cette commande a été réalisée à un prix de 258,50 dollars la tonne, coût et fret inclus, un niveau qui correspond aux estimations avancées la veille.
Le volume acquis se situe dans la partie haute de la fourchette évoquée par les spécialistes, comprise entre 500 000 et 600 000 tonnes. Certains opérateurs mentionnaient encore 580 000 tonnes jeudi, mais la majorité confirmait le chiffre de 600 000 tonnes.
Une grande partie du blé devrait provenir de la région de la mer Noire
D’après ces mêmes sources, une grande partie du blé devrait provenir de la région de la mer Noire, même si l’origine exacte reste optionnelle. Les pays pressentis sont la Roumanie, la Bulgarie et l’Ukraine. Le blé argentin, jugé compétitif, a aussi été cité, mais les délais de livraison prévus pour novembre et décembre pourraient être trop serrés pour la nouvelle récolte d’Argentine.
Les cargaisons sont prévues pour deux périodes d’expédition : du 1er au 15 décembre et du 16 au 31 décembre, depuis les principales zones d’approvisionnement, notamment en Europe. Si le blé provient d’Amérique du Sud ou d’Australie, l’envoi doit se faire un mois plus tôt. Ces données reposent sur les estimations des négociants, et d’autres précisions sur les volumes et les prix pourraient suivre.
Le blé français de nouveau exclu de l’appel d’offres
« D’après les opérateurs, le blé français, qui constituait autrefois une source majeure pour l’Algérie, a de nouveau été exclu de fait de l’appel d’offres, bien qu’aucune annonce officielle n’ait été faite », indique Reuters, et d’ajouter que « les négociants estiment que les tensions diplomatiques, provoquées par la reconnaissance par Paris de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, ont conduit l’OAIC à écarter tacitement le blé et les entreprises françaises de ses appels d’offres ces derniers mois. » Selon la même source : « L’OAIC affirme pour sa part traiter tous les fournisseurs de manière équitable. »
« Un négociant précise le blé français pourrait être livré au prix d’achat de 258,50 dollars la tonne c&f. Les blés français, russes, roumains et ukrainiens affichent actuellement des prix quasiment équivalents pour une expédition en décembre, entre 226 et 229 dollars la tonne FOB », souligne Reuters.
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