AccueilAgricultureLe safran, une nouvelle filière agricole en marche en Algérie

Le safran, une nouvelle filière agricole en marche en Algérie

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À l’École nationale supérieure agronomique (ENSA) d’Alger, une rencontre a réuni ce lundi 1er septembre le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, et le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Youcef Cherfa. Ensemble, ils ont présidé le lancement de la stratégie nationale qui doit permettre d’organiser, développer et généraliser la culture du safran en Algérie.

Dans son intervention, Kamel Baddari a expliqué que cette stratégie « constitue l’une des clauses du programme du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, visant une agriculture diversifiée reposant sur la valorisation des résultats de la recherche scientifique et à forte valeur ajoutée pour l’économie et la société ». Il a annoncé à cette occasion « le coup d’envoi de la campagne de plantation du safran en tant que produit de grande valeur socioéconomique ».

Cette feuille de route repose sur quatre objectifs principaux : « valoriser les résultats de la recherche dans le domaine agricole et améliorer la production et la productivité, développer de nouvelles variétés de semences, mettre en place des industries manufacturières du safran et apporter une valeur ajoutée à l’économie nationale à travers sa commercialisation aux niveaux local, régional, continental et international ».

Le ministre a tenu à saluer « les efforts des cadres et chercheurs des secteurs de l’Enseignement supérieur et de l’Agriculture ainsi que les résultats remarquables accomplis dans ce sens ». Il a ajouté que la coopération entre les deux secteurs permettra « d’aboutir à un label algérien pour le safran, à même de conquérir les marchés et de rehausser le prestige économique de l’Etat algérien ».

Pour Youcef Cherfa, cette démarche marque « une première étape dans le processus de relance de cette filière à valeur ajoutée ». Il a déclaré « saluer les efforts de tous les acteurs dans l’élaboration de cette stratégie nationale, en application des instructions des hautes autorités du pays », soulignant que la culture du safran bénéficie d’une attention particulière et de moyens d’accompagnement.

Le ministre de l’Agriculture a également mis en avant « les efforts considérables des institutions de recherche et de formation sous tutelle, notamment l’Institut national de recherche forestière (INRF), et son rôle dans la relance de cette filière à travers la mise en place d’un itinéraire technique, la conduite d’expériences sur l’adaptation de cette culture aux différents climats de notre pays, et la formation de dizaines de producteurs issus de toutes les wilayas du pays, sans oublier le rôle essentiel des producteurs qui ont relevé le défi et contribué au financement et à la promotion de cette culture ».

Pour concrétiser le projet, une convention a été signée entre plusieurs institutions : l’ENSA et le Centre de recherche scientifique et technique sur les régions arides (CRSTRA), d’un côté, et l’INRF et le Centre national de Contrôle et de Certification des Semences et des Plants (CNCC), de l’autre. Elle a pour objectif de valider l’itinéraire technique de la culture du safran, de faciliter sa production et son exportation, et de renforcer la formation des producteurs.

En clôture, les deux ministres ont visité la ferme centrale de l’ENSA. Ils y ont assisté à des présentations sur les étapes de la culture du safran (appelé également « l’Or Rouge ») et participé au lancement de la plantation de bulbes et de plants.

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