Le ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred, a expliqué les raisons de la suspension de la douane pour les voitures importées de Libye à usage personnel, notamment celles âgées de moins de trois ans. Selon lui, cette mesure est liée à des difficultés juridiques et techniques concernant les documents qui accompagnent ces véhicules. Le dossier est en cours de traitement en coordination avec les autorités libyennes.
Cette précision a été donnée en réponse à une question écrite du député de l’Assemblée populaire nationale (APN), Tahar Benali, au sujet du blocage des documents douaniers de ces véhicules, empêchant leurs propriétaires d’obtenir des cartes grises, rapporte ce jeudi 31 juillet le journal Echourouk Online.
Le ministre a indiqué que, lors d’une réunion de la commission douanière algéro-libyenne le 23 décembre 2024, il est apparu que le problème vient de la difficulté à déterminer l’année de première mise en circulation des voitures et des différences entre les modèles de documents délivrés par les services libyens. Ces écarts compliquent leur conformité avec la réglementation algérienne.
Du côté libyen, il a été précisé que la loi locale interdit l’exportation définitive des véhicules immatriculés en Libye, sauf pour les étrangers dont le séjour est terminé. Les exportations sont uniquement possibles sous régime de transit pour les véhicules neufs achetés en zone franche ou importés par des non-résidents via les points de passage libyens.
En conséquence, la Direction générale des douanes en Algérie a décidé de suspendre la procédure de dédouanement pour ces véhicules, le temps de recevoir des modèles officiels de documents libyens afin d’éviter toute fraude. Le ministre a ajouté que ses services travaillent à mettre en place un dispositif permettant de régulariser la situation des voitures bloquées, dans le respect des lois algériennes, et qu’un contrôle après dédouanement sera appliqué une fois les clarifications obtenues.
Il a conclu en soulignant que le dossier fait l’objet d’un examen attentif et que la coopération avec la Libye se poursuit pour trouver une solution qui règle les situations individuelles tout en luttant contre les irrégularités à l’importation.