L’Algérie se lance dans la décarbonation de son industrie du ciment à travers la réalisation de nouvelles usines de production de ciment vert. En effet, le ministre de l’Industrie Sifi Ghrieb a annoncé, ce lundi à Alger, le lancement d’un projet de réalisation de deux nouvelles usines de ciment vert (ciment à faibles émissions de carbone et éco-responsable) dans les wilayas de Djelfa et Relizane, ainsi que le renforcement de l’usine existante d’Adrar par une nouvelle ligne de production de ce type de ciment.
L’usine de Djelfa aura une capacité de production initiale de 1,5 million de tonnes, tandis que celle de Relizane atteindra une capacité initiale de 2 millions de tonnes. Quant à l’usine existante d’Adrar, elle sera dotée d’une seconde ligne de production dédiée à la production du ciment vert, avec une capacité additionnelle estimée à 1,5 million de tonnes.
C’est ce qu’a précisé le ministre dans une déclaration en marge de l’ouverture d’un atelier consacré au lancement du marché volontaire du carbone et au système MRV (Mesure, Rapportage et Vérification), dans le domaine de la gestion des déchets, rapporte l’agence APS.
Le marché national connaît un excédent de production de ciment
Le marché national connaît un excédent de production de tout type de ciment, avec une capacité de production de 42 millions de tonnes, contre des besoins internes variant entre 29 et 30 millions de tonnes, soit un surplus de près de 12 millions de tonnes, a noté le ministre.
Par ailleurs, M. Sifi Ghrieb a annoncé la création, dès la semaine prochaine, d’un Conseil national des experts algériens dans le domaine du ciment vert, en coordination avec les ministères de l’Industrie et de l’Environnement, appelant, dans ce sens, les compétences algériennes, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, à contribuer à l’accompagnement de ces projets.
Il a ajouté que ces initiatives visent à encourager l’investissement dans la production de ciment vert et à tirer profit de l’expérience algérienne tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays dans le cadre de projets à valeur ajoutée pour l’économie nationale, tout en ouvrant de nouvelles perspectives d’exportation d’un produit algérien conforme aux normes environnementales internationales.
A noter que l’ouverture de cet atelier s’est déroulée sous la supervision de la ministre de l’Environnement et de la Qualité de la vie, Mme Nadjiba Djilali, en présence du président du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), M. Mohamed Boukhari, de la représentante résidente par intérim du Programme des Nations Unies pour le développement en Algérie (PNUD), Francesca Nardini, ainsi que de représentants de plusieurs ministères, organismes et institutions nationales concernées.