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Publication du décret présidentiel autorisant l’Algérie à souscrire au capital de la banque des Brics

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Un décret présidentiel publié au Journal officiel n° 38 autorise l’Algérie à souscrire 6 140 actions au capital de la Nouvelle Banque de Développement (New development bank-NDB), connue pour être la banque des Brics.

Il s’agit du décret présidentiel n° 25-159 du 10 juin 2025, signé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. « Est autorisée, à concurrence de six mille cent quarante (6 140) actions, la souscription de la République algérienne démocratique et populaire au capital de la nouvelle banque de développement, au titre de son adhésion à cette institution », dispose le texte. « Le versement de la souscription de la République algérienne démocratique et populaire sera opéré sur les fonds du Trésor public, dans les formes prévues par la résolution n° 2024-BG-R105 du 28 octobre 2024 susvisée », ajoute le décret.

Pour rappel, l’Algérie a déposé le 19 mai dernier son instrument d’adhésion, conformément aux dispositions des statuts de la Nouvelle Banque de développement, avait annoncé cette institution financière multilatérale dans un communiqué publié sur son site web le 22 mai. Tout en félicitant l’Algérie pour son adhésion à la NBD, la présidente de la banque, Mme Dilma Rousseff, avait déclaré que « l’Algérie joue un rôle important non seulement dans l’économie de l’Afrique du Nord, mais aussi à l’échelle mondiale, et contribuera certainement à renforcer la position de la NDB sur la scène financière mondiale ».

Dilma Rousseff avait souligné : « Riche en ressources naturelles, dotée d’une économie dynamique et d’une position géographique stratégique, l’Algérie dispose d’un immense potentiel de croissance et de développement. La NDB s’engage pleinement à devenir un partenaire fiable et digne de confiance pour l’Algérie, en soutenant son programme de développement durable ».

« La Nouvelle Banque de Développement est une institution financière qui mobilise des ressources pour des projets d’infrastructure et de développement durable. Il s’agit d’une plate-forme de collaboration et de partage des connaissances entre ses pays membres. Avec l’Algérie, nous nous efforcerons de financer des projets à fort impact qui stimulent le progrès, améliorent les conditions de vie et contribuent au développement », avait-elle ajouté.

L’Algérie avait exprimé son intérêt pour rejoindre la NDB dès 2023, avec une première contribution estimée à 1,5 milliard de dollars. Le pays a été officiellement autorisé à rejoindre la NBD le 31 août 2024. En octobre de la même année, l’Algérie avait également rejoint les Brics en tant que membre partenaire.

L’augmentation du nombre de membres de la NDB s’inscrit dans la stratégie de la Banque visant à devenir l’un des principaux fournisseurs de solutions pour les infrastructures et le développement durable pour les économies de marché émergentes et les pays en développement (PDEM), avait expliqué la banque, créée en 2015 par les pays des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Le Bangladesh, l’Égypte, les Émirats arabes unis et l’Uruguay ont été admis comme nouveaux membres de la banque en 2021 dans le cadre d’une campagne d’expansion.

La Nouvelle Banque de développement est une banque multilatérale de développement visant à mobiliser des ressources pour des projets d’infrastructure et de développement durable dans les Brics et d’autres pays émergents et en développement. Complétant les efforts en cours d’autres institutions financières multilatérales et régionales, la NDB vise à contribuer à la croissance et au développement mondiaux en aidant à répondre aux besoins et aux aspirations des pays émergents et en développement, selon le communiqué.

Et de rappeler que depuis sa création, la NDB a approuvé plus de 120 projets d’investissement d’un montant total de 40 milliards de dollars et couvrant plusieurs domaines clés, notamment l’énergie propre et l’efficacité énergétique, les infrastructures de transport, la protection de l’environnement, l’approvisionnement en eau et l’assainissement, les infrastructures sociales et les infrastructures numériques.

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