Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a présidé, dimanche, une réunion de travail consacrée à la finalisation d’un décret exécutif relatif aux micro-importateurs, indique un communiqué de la Présidence de la République, précisant que le texte « sera publié la fin du mois courant ».
Lors de la réunion du Conseil des ministres du 18 mai dernier, le président Tebboune avait ordonné « la régularisation totale et définitive de la situation des jeunes exerçant dans le cadre de la micro-importation individuelle (appelée cabas, ndlr), tout en les protégeant à travers leur intégration dans le circuit formel du commerce extérieur pour leur permettre de tirer profit des avantages prévus par la loi relative à l’auto-entrepreneur. »
Il avait également ordonné « de leur attribuer le statut d’agents économiques pour leur permettre de profiter d’avantages sociaux et commerciaux en alternative à leur situation actuelle illégale vis-à-vis des opérations de micro-importation via les ports et aéroports, une situation qui a engendré la saisie des marchandises, de certains parmi eux, outre leur déséquilibre social dû à la perte de leurs modestes capitaux. »
Le chef de l’Etat avait enjoint au Premier ministre, « de créer en urgence, une commission chargée de définir les mécanismes d’activité de ces jeunes qui investissent leurs modestes capitaux pour satisfaire des besoins élémentaires, ayant leur impact sur le marché et en quantités limitées. »
Il avait instruit « à ce que cette commission, présidée par le Premier ministre, définisse la liste des produits que ces jeunes seront autorisés à importer, en vue de garantir la pérennité de leur activité, dans le respect des règlementations légales et fiscales en vigueur. »
Le 23 mai, le Cercle d’action et de réflexion pour l’entreprise (CARE) a publié vendredi 23 mai une note d’analyse au sujet de ce commerce dit « cabas ». « Selon plusieurs sources, ce commerce concernerait, sans confirmation aucune, quelques centaines de milliers de personnes, et représenterait un flux marchand annuel de 2 à 3 milliards de dollars. Des chiffres à prendre avec tout autant de précautions. Il porte sur des produits de première nécessité, des articles introuvables localement ou inaccessibles à des prix raisonnables, et des biens recherchés pour leur qualité perçue », avait indiqué le think tank algérien.