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Bac 2025 : Ce qu’a dit le ministre sur la coupure d’Internet

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Les épreuves du Baccalauréat, session 2025, ont débuté ce dimanche. Durant cinq jours (15-19 juin), 878 857 candidats passeront les épreuves finales du Bac, au niveau de 2964 centres d’examen répartis sur l’ensemble du territoire national. Pour la première fois depuis plusieurs années, l’Algérie n’a pas connu de coupure totale d’Internet à l’occasion du baccalauréat.

En effet, lors de la première journée des épreuves, la coupure générale habituellement appliquée et redoutée n’a pas eu lieu. Toutefois, un accès limité a été observé, notamment sur les réseaux sociaux les plus utilisés en Algérie, comme Facebook et TikTok, ainsi que les applications de messagerie instantanée. Les autres sites ou moteurs de recherche comme Google ont fonctionné normalement.

Lors d’un point de presse après le coup d’envoi officiel des épreuves du Bac, à partir du lycée El Idrissi, commune de Sidi M’hamed (Alger), le ministre de l’Education nationale, Mohamed Seghir Sadaoui, a été interrogé par la presse au sujet de la coupure d’Internet, dans le but de lutter contre la triche et préserver l’intégrité de l’examen.

« Nous travaillons sur cette question, nous y travaillons sérieusement. C’est notre mission, et la vôtre aussi. Je posais la question : quelle est la méthode appropriée pour garantir l’intégrité de l’examen du baccalauréat ? Nous sommes tous responsables de créer les conditions adéquates. Quelle est la bonne méthode ? C’est notre mission, c’est dans nos prérogatives, c’est notre compétence. Il est indispensable d’assurer des conditions appropriées pour le déroulement de l’examen. Nous n’accepterons aucune atteinte à l’examen et nous n’accepterons pas la triche. Alors, quelle est la méthode ? Quels sont les moyens ? », a déclaré le ministre.

Et d’ajouter : « L’un des moyens utilisés jusqu’à présent a été la coupure d’Internet ». « Bien sûr, nous travaillons sur cette option. Si, à un moment donné, nous trouvons une autre méthode, une autre option, nous l’adopterons, à condition qu’elle ne nuise pas aux autres intérêts, notamment ceux des opérateurs économiques, des commerçants et d’autres personnes qui, parfois, se plaignent des coupures d’Internet », a-t-il assuré.

Pour limiter les risques de triche et surtout empêcher la fuite massive des sujets, afin de préserver la crédibilité de cet examen national, qui ouvre l’accès à l’enseignement supérieur, les autorités algériennes ont longtemps opté pour le blocage complet d’Internet durant les épreuves du baccalauréat. Toutefois, la coupure totale du réseau reste une mesure radicale, qui suscite de nombreuses critiques pour au moins deux raisons.

D’abord, elle perturbe fortement le fonctionnement de plusieurs secteurs. Des services se retrouvent à l’arrêt, et des petites entreprises, notamment celles actives dans le commerce en ligne ou les activités à distance avec des partenaires à l’étranger, sont contraintes de suspendre temporairement leur travail. Dans un contexte où la numérisation progresse en Algérie, les conséquences économiques de telles interruptions ne semblent pas avoir été sérieusement prises en compte.

Ensuite, certains experts estiment qu’il existe des alternatives moins contraignantes. Confisquer les téléphones portables et les dispositifs de communication (comme le Bluetooth), ou installer des brouilleurs de réseau à proximité des centres d’examen, pourrait suffire à garantir le bon déroulement des épreuves. Ces mesures peuvent s’ajouter à d’autres dispositifs déjà en place, comme le renforcement de la surveillance et le durcissement des sanctions pénales. La loi prévoit, en effet, des peines allant jusqu’à 15 ans de prison en cas de fuite d’un sujet ayant conduit à l’annulation de l’examen. Cela dit, le risque zéro n’existe jamais.

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