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L’Ouganda commence à livrer du lait en poudre à l’Algérie

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L’Ouganda a envoyé une première cargaison de lait en poudre à destination de l’Algérie, continue d’importer du lait pour répondre à la demande locale, en attendant la concrétisation de l’autosuffisance en ce produit de large consommation, grâce aux projets lancés.

L’Algérie dépend largement du marché international pour ses besoins en lait en poudre (matière première). Selon un rapport de la Cour des comptes publié fin 2024, le pays est « dépendant du marché international à hauteur de 60 %. Sans l’informel, il est dépendant à 80 % et si on ajoute les autres intrants importés, ce taux atteindra 85 % ». Le même rapport indique que la consommation annuelle de lait par habitant est passée de 35 litres en 1968 à 140 litres en 2023. Cette hausse résulte d’une politique mise en place dans les années 1970.

Pour rappel, l’Algérie et l’Ouganda ont commencé à discuter de cette coopération en 2023, lors d’une visite du président ougandais Yoweri Museveni en Algérie. À ce moment-là, l’Ouganda cherchait à écouler son excédent de production laitière, après que le Kenya a refusé son lait pour protéger son propre marché.

Jeudi dernier, le président Museveni a assisté au départ de la première cargaison de lait entier en poudre vers l’Algérie. « J’ai rencontré Cherif Oualid, l’ambassadeur d’Algérie en Ouganda. Je suis heureux d’apprendre que l’Algérie est intéressée par l’achat de lait d’une valeur de 500 millions de dollars », a-t-il déclaré, cité par le journal local Monitor dimanche 1er juin. Il a rappelé qu’il avait évoqué ce sujet en mars 2023, lors de sa visite à Alger. « Je suis donc heureux de voir partir la première cargaison de lait entier en poudre », a-t-il ajouté.

L’Algérie doit recevoir 2.100 tonnes de lait en poudre. Jusqu’à présent, ce produit était importé surtout d’Europe, d’Asie ou d’Amérique du Sud. Trois entreprises ougandaises sont chargées des livraisons : Pearl Dairy Farms, Brookside Uganda et Amos Dairies Uganda. Ces sociétés vont assurer l’exportation du lait vers l’Algérie pendant trois ans.

Avant de conclure l’accord, l’Algérie a envoyé des inspecteurs en Ouganda pour vérifier la qualité du produit. En janvier dernier, le ministre de l’Agriculture, Youcef Cherfa, s’est rendu à Kampala et a demandé aux producteurs ougandais de « accélérer le processus ».

Pour réduire les importations, l’Algérie a lancé plusieurs projets. L’un des plus importants est celui mené avec l’entreprise qatarie Baladna à Adrar. Il prévoit l’installation d’une ferme de 270.000 vaches, avec un budget de 3,5 milliards de dollars. Ce projet doit permettre de produire localement du lait en poudre, de la viande rouge et du fourrage.

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