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L’Algérie, un marché porteur pour l’huile de palme malaisienne

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L’Algérie représente un marché intéressant pour les exportations d’huile de palme en provenance de Malaisie, selon l’ambassadeur malaisien à Alger, Rizany Irwan Muhamad Mazlan, cité par Bernama, l’agence de presse nationale de la Malaisie. Ce potentiel s’explique par le dynamisme croissant de l’industrie agroalimentaire algérienne.

En 2024, les exportations malaisiennes d’huile de palme vers l’Algérie ont augmenté de près de 82 %, atteignant environ 79 000 tonnes, selon la même source. Bien que l’huile de palme ne représente encore qu’une part limitée des 980 000 tonnes d’huiles de cuisson importées annuellement par l’Algérie, la demande pourrait croître à l’avenir grâce au développement des produits alimentaires transformés dans le pays, selon Bernama.

« L’Algérie offre un potentiel important pour l’utilisation de l’huile de palme dans la cuisson, les produits à base de margarine, les graisses spéciales, le fromage à base de palme, la confiserie, les snacks et les crèmes non laitières », a indiqué l’ambassadeur Rizany Irwan Muhamad Mazlan.

L’Algérie dépend des importations pour environ 75 % de sa consommation annuelle d’huiles de cuisson, selon l’agence de presse malaisienne.

Pour réduire sa dépendance aux importations d’huile de cuisson, l’Algérie a lancé plusieurs initiatives visant à développer une production locale d’oléagineux, notamment le tournesol et le colza. Le ministère de l’Agriculture a encouragé la culture de ces plantes dans les régions du sud, comme Adrar et El Oued, où de vastes superficies ont été emblavées à cet effet.

L’objectif est de produire localement les graines oléagineuses nécessaires à la fabrication d’huile, afin de limiter l’importation d’huile brute. Des entreprises comme Cevital participent aussi à cette démarche en renforçant leurs capacités de trituration de graines locales.

Cependant, ces efforts sont encore à un stade de développement. La stratégie actuelle vise donc à substituer progressivement les importations par une filière nationale intégrée, allant de la culture à la transformation.

En avril dernier, le Malaysian Palm Oil Council (MPOC) et quatre entreprises malaisiennes ont pris part au salon Djazagro, le plus grand événement agricole en Algérie. Ce salon, organisé à Alger, a réuni 540 exposants de 38 pays et a permis aux participants de découvrir les opportunités commerciales existantes.

« L’Algérie est l’une des principales économies de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, et la Malaisie est déterminée à renforcer ses relations commerciales avec elle », a affirmé Rizany à l’agence de presse Bernama.

Au-delà des débouchés dans la confiserie et les produits de collation, des perspectives existent également dans les secteurs des oléochimiques, du raffinage et de la recherche sur les produits.

« La participation à Djazagro a constitué une plateforme utile pour les entreprises malaisiennes, qui ont pu présenter leurs produits et échanger avec des acheteurs potentiels en Algérie. Il faut multiplier ce type d’initiatives », a ajouté l’ambassadeur.

Récemment, Rizany Irwan Muhamad Mazlan a eu des discussions avec le président de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI), Hamenni Kamel. Ils ont évoqué le renforcement des échanges entre les communautés d’affaires des deux pays, en mettant l’accent sur des domaines comme l’économie numérique, le tourisme, l’industrie halal et la promotion des investissements mutuels.

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