Nouveau round de discussions entre le gouvernement algérien, le groupe omanais Bahwan et des représentants du constructeur automobile sud-coréen Hyundai sur le projet d’usine de fabrication de véhicules en Algérie.
En effet, le ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb, a reçu, dimanche 9 mars, une délégation du groupe omanais, accompagnée des représentants du groupe sud-coréen, selon un communiqué du ministère, précisant que cette rencontre s’inscrit « dans le cadre du renforcement de la coopération économique et du développement de l’industrie des véhicules en Algérie ».
Lors de cette rencontre, indique la même source, « les discussions ont porté sur les perspectives de coopération entre les deux parties et l’élaboration d’une feuille de route commune visant à assurer la production locale de véhicules, en adéquation avec les attentes des citoyens algériens et conformément aux orientations des hautes autorités du pays en matière de développement du secteur de l’industrie mécanique et de promotion de l’investissement. »
En février dernier, le directeur général de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), Omar Rekkache, avait annoncé l’enregistrement du projet d’investissement omanais pour la fabrication automobile de la marque sud-coréenne Hyundai.
Al-Mukhaini Bahouan Selman Saad Souhail, représentant du groupe omanais Saud Bahwan, avait fait une présentation sur l’avancement du projet d’usine automobile en janvier dernier. Le montant d’investissement est estimé à 400 millions de dollars. Le projet est mené par Bahwan et Hyundai.
L’usine, dont la localisation reste à confirmer, produira plusieurs modèles de véhicules Hyundai, incluant des voitures de tourisme et des utilitaires, « avec un accent particulier sur l’accessibilité financière des produits », selon le représentant du groupe omanais, cité par le quotidien El Moudjahid.
Il est prévu qu’à partir de 2026, un SUV low-cost et un utilitaire seront disponibles. En 2027, un modèle de berline low-cost et un autre utilitaire seront ajoutés. En 2028, la production inclura une petite citadine. Hyundai envisage aussi d’intégrer des modèles électriques dans sa gamme, dans une optique de transition énergétique.
Pour rappel, Hyundai avait inauguré en 2017 une usine de montage de véhicules d’une capacité de 100 000 unités par an à Tiaret (nord-ouest de l’Algérie). Cette usine a été fermée en 2020, après l’arrestation et la condamnation de l’homme d’affaires, Mahieddine Tahkout, le partenaire algérien du constructeur sud-coréen, dans le cadre de la campagne anti-corruption lancée par les autorités après la démission du président Abdelaziz Bouteflika en avril 2019, sous la pression de la rue.
Actuellement, une seule usine automobile est active en Algérie. Il s’agit de celle du constructeur italien Fiat, relevant du groupe automobile Stellantis, inaugurée en décembre 2024 dans la zone industrielle de Tafraoui, dans la wilaya d’Oran.