Le président de l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), Rachid Nadil, a révélé que la consommation nationale des produits pétroliers a atteint 17,7 millions de tonnes, entre janvier et fin novembre 2024, en hausse de 5,4% par rapport aux 16,8 millions de tonnes consommées durant la même période en 2023.
Cette augmentation est attribuée à « la dynamique économique du pays », a-t-il soutenu, dans une déclaration à l’agence APS, prévoyant une « poursuite de la croissance de la consommation dans les années à venir ».
Dans les détails, le président de l’AHR expliqué que la consommation de gasoil (diesel) a atteint 10,10 millions de tonnes durant la même période, enregistrant une augmentation de 6,4% par rapport aux 9,5 millions de tonnes enregistrées en 2023.
Quant à la consommation de gaz de pétrole liquéfié carburant (GPLc), elle a augmenté de 4,3%, dépassant 1,66 million de tonnes contre 1,59 million de tonnes à fin novembre 2023. Idem pour la consommation de l’essence qui a enregistré une hausse de 5,6%, atteignant 3,26 millions de tonnes par rapport à 3,08 millions de tonnes l’année dernière.
La consommation du kérosène a atteint 610000 tonnes, contre 580000 tonnes en 2023, enregistrant une augmentation de 6,8%, alors que la consommation du carburant maritime s’est élevée à 330000 tonnes, marquant une hausse de 8% par rapport aux 300000 tonnes de l’année précédente.
Le président de l’AHR a appelé à rationaliser la consommation de carburant, afin d’économiser les ressources pétrolières et gazières du pays et de les orienter vers les marchés extérieurs, ce qui profitera à l’économie nationale.
Stockage et distribution des produits pétroliers : un nouveau texte réglementaire pour renforcer la concurrence et la transparence
M. Nadil a indiqué le projet du décret exécutif régissant les activités de stockage et de distribution des produits pétroliers, récemment examiné par le Gouvernement, contribuera à renforcer la concurrence et la transparence dans ce secteur vital.
Il a précisé que le nouveau texte réglementaire vise à « encourager la concurrence et à renforcer le caractère professionnel de ce secteur important, ainsi qu’à promouvoir le professionnalisme des acteurs dans ce domaine ».
Il inclut également « un plan d’action visant à garantir la transparence et l’équité entre les distributeurs de produits pétroliers ». Le secteur compte 12 distributeurs en plus de la Société nationale de commercialisation et de distribution des produits pétroliers, Naftal.
Le texte réglementaire organise également les stations de distribution en fonction des besoins de chaque région, selon des conditions et des critères spécifiques, a ajouté le responsable qui a mis en avant, lors des visites de travail effectuées à l’étranger, le rôle de l’ARH dans l’accompagnement des investisseurs locaux et étrangers, à travers la promotion du climat d’investissement en Algérie.
Il a dans ce sens relevé que plusieurs grandes entreprises énergétiques mondiales, telles qu’ExxonMobil et Chevron (Etats-Unis), ainsi que Sinopec (Chine), ont manifesté un intérêt pour investir en Algérie et sont en pourparlers « très avancés » avec Sonatrach.
S’agissant de l’élection de l’ARH en tant que vice-présidente de l’Association des régulateurs d’énergie méditerranéens (MEDREG), M. Nadil a souligné que cet accomplissement est le fruit d’efforts soutenus pour mettre en avant les capacités de l’Algérie, ses grandes instances ainsi que son climat d’investissement.
Cette élection a eu lieu lors de la 38e assemblée générale de l’Association des régulateurs d’énergie méditerranéens, tenue à Bruxelles le 4 décembre dernier, marquée par le renouvellement de la composition du comité exécutif, y compris l’élection du président et des vice-présidents pour un mandat de deux ans (2024-2026).
Le responsable a affirmé qu’avec cette victoire, « l’Algérie, en tant que membre fondateur de l’association, a renforcé son rôle stratégique dans le domaine de la régulation énergétique en obtenant un poste clé au sein du groupe ». Il a considéré cette élection comme une « preuve de la reconnaissance croissante de l’expertise algérienne dans le secteur de l’énergie dans la région méditerranéenne ».