Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a réagi aux attaques en France concernant l’accord franco-algérien de 1968, qui encadre l’immigration algérienne. Cet accord est devenu une cible pour certains partis politiques français, notamment la droite et l’extrême-droite, qui réclament sa révision ou son annulation.
Lors d’une interview accordée à des médias algériens, le président Tebboune a qualifié cet accord d' »épouvantail » et d' »étendard derrière lequel marche l’armée des extrêmistes » en France.
Depuis plus d’un an, cet accord est au centre de critiques, notamment de la part de Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France en Algérie, et du ministre de l’Intérieur français, Bruno Retailleau. Ce dernier estime que l’accord est trop favorable à l’Algérie et souhaite le renégocier.
Le débat autour de cet accord s’est intensifié avec des questions sur les laissez-passer consulaires, documents nécessaires pour le rapatriement des Algériens en situation irrégulière en France. Le gouvernement français accuse l’Algérie de ne pas en délivrer suffisamment, et envisage de réduire le nombre de visas accordés aux Algériens pour exercer une pression.
Une crise similaire avait déjà éclaté en 2021, lorsque la France avait réduit le nombre de visas pour les ressortissants maghrébins pour des raisons liées à l’immigration irrégulière. Bien que cette crise ait officiellement pris fin en 2022, les tensions sur ce sujet persistent.