La Russie, un des principaux producteurs et exportateurs de céréales dans le monde, a vu ses parts de marché croître en Afrique du Nord, une importante région importatrice de blé et autres céréales.
En effet, les pays de la région comme l’Algérie, l’Égypte et la Tunisie ont tous augmenté leurs achats de blé russe durant la campagne 2023-2024. Ainsi, les importations algériennes de blé russe ont grimpé de 9 % pour atteindre un niveau record de 2,34 millions de tonnes durant la même campagne, selon les données de l’Agence nationale russe d’exportation de produits agricoles Agroexport, reprises par l’Agence Ecofin.
De ce fait, la Russie a fourni près d’un tiers des besoins en blé de l’Algérie, dont les importations devraient s’élever à 8 millions de tonnes, sur les 14 millions de tonnes de céréales (blé, maïs et orge) que devrait importer le pays durant la même saison, selon les prévisions de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). La même source souligne que les importations de blé représentent environ 60 % des importations totales de céréales.
Les importations de maïs devraient atteindre un niveau proche de la moyenne, soit 4 millions de tonnes, et celles d’orge, légèrement inférieures à 1 million de tonnes, destinées à l’alimentation animale, selon la FAO, qui indique que pour la campagne 2024-2025, le volume des importations céréalières devrait augmenter légèrement avec des prévisions de l’ordre de 14,1 millions de tonnes. Concernant la production nationale, la même source table sur une production céréalière totale en 2024 de 3,5 millions de tonnes, soit un niveau similaire à celui de 2023.
Depuis fin 2020, l’Algérie autorise l’importation de blé tendre présentant un pourcentage de dégâts d’insectes plus élevé (de 0,2 % à 0,5 % et une nouvelle augmentation à 1 % fin 2021) dans le but d’augmenter le nombre de pays potentiels fournisseurs de blé. Depuis, la Russie a augmenté ses exportations de blé vers le pays et elle est actuellement l’un des principaux fournisseurs de blé.
En outre, d’après Agroexport, l’Égypte, principal importateur de blé russe, a enregistré une croissance de 6 % de ses achats à 8,6 millions de tonnes. Le pays des pharaons a retrouvé son statut de premier importateur de blé russe, un statut occupé depuis 2 ans par la Turquie. Quant à la Tunisie, elle a triplé ses achats, en important 1,1 million de tonnes de céréales (blé et orge) en provenance de Russie, dont les achats de blé russe ont représenté 39 % de l’approvisionnement total du pays du Jasmin, selon la même source.