La Direction générale des forêts (DGF) a présenté, jeudi à Alger, un nouveau projet de prévention et détection précoce des feux de forêts, basé sur une solution innovante développée par une startup algérienne, rapporte l’agence APS.
Conçue et réalisée par la startup « Basseer », la nouvelle technique consiste à « installer des capteurs environnementaux permettant d’avoir des indicateurs climatiques pour évaluer les risques et l’ampleur des incendies de forêts en temps réel », a expliqué Farid Chedouba, co-fondateur de la startup.
Il s’exprimait lors d’une cérémonie de présentation de cette solution de prévention et de gestion des risques d’incendies de forêts, organisée au siège de la DGF, en présence de partenaires nationaux et internationaux, en vue de mobiliser des fonds permettant son déploiement, à grande échelle, dans les massifs forestiers.
Le projet expérimenté par la DGF et « Basseer » dans deux sites forestiers pilotes à Tizi-Ouzou
Utilisant l’intelligence artificielle, le projet, dont les résultats ont été présentés aujourd’hui, a été expérimenté conjointement, par la DGF et « Basseer », depuis août dernier à travers l’installation de capteurs environnementaux dans deux sites forestiers pilotes à Tizi-Ouzou, a-t-il expliqué, ajoutant que « le déploiement, à grande échelle, de cette solution intégrée permettra une meilleure gestion des feux de forêts ».
« Elle apporte un soutien aux postes de vigie, dans le cadre de leur activité de surveillance, pour prévenir et alerter immédiatement les autorités sur les départs de feux ou les risques de leur déclenchement », a-t-il soutenu.
Pour sa part, le premier responsable de la DGF, Djamel Touahria, a mis en avant l’importance des solutions intelligentes pour la prévention et la lutte contre les feux de forêts, citant notamment la modernisation des outils de gestion, l’utilisation de l’intelligence artificielle pour la détection rapide des incendies, ainsi que le déploiement des drones.
Les surfaces incendiées en Algérie dépasseraient en moyenne 40.000 hectares par an
La mobilisation de ces « gros moyens » est nécessaire pour faire face à ce fléau climatique, a-t-il soutenu, rappelant que « les surfaces incendiées en Algérie dépasseraient en moyenne 40.000 hectares par an ».
Présent à l’évènement, Djallil Bouzitoune, coordinateur national du projet « emplois verts », du bureau de l’Organisation internationale du travail (OIT) pour l’Algérie, a rappelé que « Basseer » a été parmi les 15 startups sélectionnées en juin dernier, suite à un appel à candidature lancé par Algeria-Venture, pour un programme d’accélération en faveur des entreprises et startups opérant dans les secteurs de l’économie verte.
Dédiée aux jeunes innovateurs, l’initiative s’inscrit dans le cadre d’un programme de partenariat entre le bureau de l’OIT pour l’Algérie et le ministère de l’Economie de la connaissance, des start-up et des micro-entreprises, a-t-il expliqué, précisant que ce programme de coopération favorise le soutien des emplois verts et l’économie durable respectueuse de l’environnement.