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L’Algérie nomme un nouvel ambassadeur en Espagne

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L’Algérie a nommé nouvel ambassadeur en Espagne, mettant ainsi fin à la crise diplomatique qui dure depuis 19 mois, en raison du changement de position du gouvernement espagnol concernant le Sahara occidental en soutentant le plan marocain pour ce territoire occupé.

En effet, le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étangrer a annoncé, ce jeudi 16 novembre, dans un communiqué relayé par l’agence APS, que le gouvernement espagnol a donné son agrément à la nomination de M. Abdelfetah Daghmoum, en qualité d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République algérienne démocratique et populaire auprès du Royaume d’Espagne.

Comme rapporté précédemment, le gouvernement espagnol a validé la nomination d’un nouvel ambassadeur d’Algérie à Madrid, lors d’un Conseil des ministres espagnol, tenu mardi 14 novembre. Ainsi, c’est Abdelfetah Daghmoum, ex-numéro 2 de l’ambassade d’Algérie en Espagne, qui succède à Saïd Moussi.

Rappelons que le processus de dégel des relations entre l’Algérie et l’Espagne a débuté lors de l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre dernier, où Alger et Madrid ont renoué contact. A ce propos, Djamel Eddine Bouabdallah, président du Cercle de commerce et d’industrie algéro-espagnol (CCIAE), avait fait état, au début du mois en cours au site Tout sur l’Algérie (TSA), d’une « entente » sur un « retour progressif des relations entre l’Algérie et l’Espagne. »

L’évolution du discours de Pedro Sánchez, chef du gouvernement espagnol, sur la question du Sahara a joué un rôle crucial dans cette détente. Les déclarations de Sánchez à l’ONU, plaidant pour une solution au conflit du Sahara occidental conforme à la « charte des Nations Unies et des résolutions du Conseil de Sécurité, » ont été bien accueillies à Alger. La position espagnole en faveur de la création d’un État palestinien a également contribué au dégel des relations, comme en témoigne le discours d’investiture de Pedro Sánchez appelant Israël à mettre fin à la « tuerie aveugle » des Palestiniens.

La crise diplomatique entre l’Algérie et l’Espagne avait débuté en mars 2022 avec le rappel de l’ambassadeur algérien à Madrid, en réaction à l’alignement de Pedro Sánchez sur les thèses marocaines sur le Sahara occidental. Les mesures de représailles de l’Algérie, gelant l’accord d’amitié de 2002 et suspendant les relations commerciales, ont eu des conséquences importantes sur des centaines d’entreprises espagnoles.

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