Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a présidé jeudi à Alger, la réunion technique d’ouverture de la mission du Fonds Monétaire International (FMI) au titre de l’article IV, conduite par Chris Geiregat, Chef de mission pour l’Algérie, département Moyen-Orient et Asie Centrale, indique un communiqué du ministère.
A cette occasion, le ministre a notamment mis l’accent sur l’amélioration des agrégats macro-économiques du pays qui s’est engagé dans une démarche de diversification de l’économie, notamment les exportations hors hydrocarbures, en dépit du contexte mondial qui demeure très volatil, selon le communiqué.
« En dépit du contexte mondial qui demeure très volatil et très réactif aux tensions économiques, et géopolitiques, le gouvernement algérien, à travers sa politique économique engagée ces dernières années, a mis en place des mécanismes adéquats visant une diversification de l’économie, notamment les exportations hors hydrocarbures, afin d’engager l’Algérie sur la voie d’un développement économique résilient, inclusif et solidaire », a souligné le ministre, cité dans le communiqué.
Evoquant les leviers de la relance économique, M. Faid a ajouté que « dans le cadre d’une vision stratégique, le gouvernement cible le développement des secteurs porteurs de croissance économique en encadrant le commerce extérieur, en stimulant les exportations hors hydrocarbures et en rationalisant les importations sans nuire à la production nationale ».
Il a, dans ce cadre, mis l’accent sur la poursuite du programme de réformes et de modernisation qui touche tous les aspects des finances publiques et ce, à travers la modernisation de l’administration publique, la refonte de ses modes de gestion, l’accélération de la transformation numérique et la modernisation du système statistique national.
Evoquant les retombées de la pandémie du COVID-19 et ses conséquences sur l’économie nationale, le ministre a souligné que « l’Algérie poursuit la consolidation de ses équilibres internes et externes comme suite aux mesures prises par les autorités algériennes qui visent à atténuer les retombées de ladite pandémie. Celles-ci comprennent, notamment le soutien budgétaire aux entreprises et aux ménages vulnérables et le maintien des politiques monétaires accommodantes pour le maintien de l’activité économique ».
Il a relevé à ce titre que « ces mesures ont permis le redressement de l’économie nationale, perçu à travers l’amélioration des agrégats macro-économiques et des comptes de l’Etat qui s’est traduit en 2022 par une quasi stabilité de la croissance économique qui est passée de +3,4% en 2021 à +3,2% en 2022, avec une prévision de croissance de +5,3% en 2023 », selon le communiqué.
Ce redressement de l’économie nationale « s’est traduit, aussi, par une hausse importante des exportations, l’amélioration des réserves de changes et du solde du trésor », indique encore le ministre des Finances, ajoutant que la conjoncture économique et financière nationales se caractérisera notamment, à fin 2023 comparativement à l’année 2022, par le maintien du solde positif de la balance commerciale, la stabilisation des réserves de changes, et l’augmentation des recettes budgétaires.
Le texte portant encadrement du partenariat public privé en cours de finalisation
Evoquant les chantiers de réformes structurelles finalisés cette année, visant à mettre l’économie sur un sentier de croissance résilient et durable, M. Faid a souligné que parmi ces chantiers « la mise en œuvre du nouveau code de l’investissement dont les principales mesures visent à développer les secteurs d’activités prioritaires, assurer un développement territorial durable et équilibré, valoriser les ressources naturelles, favoriser le transfert technologique et développer l’innovation et l’économie de la connaissance ».
Il s’agit aussi de la nouvelle loi monétaire et bancaire qui vise à renforcer les mécanismes de suivi et de contrôle, à travers la création de nouveaux comités notamment celui de la stabilité financière, lesquels seront chargés du contrôle macro-prudentiel et de la gestion des crises, la promulgation de la nouvelle loi sur la compatibilité publique et la mise en œuvre de la nouvelle loi organique des lois de finances, basées sur la modernisation des systèmes budgétaires visant l’accroissement de la performance de la gestion publique.
De plus, note-t-on de même source, le texte portant encadrement et développement du partenariat public privé « est en cours de finalisation ».
Exprimant, d’autre part, sa satisfaction quant à la qualité des thématiques retenues pour être débattues entre les experts de la mission du FMI et les cadres du ministère des Finances, le ministre a évoqué notamment la problématique du changement climatique et environnemental, en mettant l’accent sur le choix de la thématique sur la politique monétaire, sa transmission, ses instruments et celle de l’inclusion et de la diversification financière.
De son côté, le Chef de mission pour l’Algérie du FMI a exprimé son « appréciation à l’égard du partenariat » de son institution avec l’Algérie et a réitéré la disposition du Fonds à « poursuivre son accompagnement au processus de réformes engagé par notre pays qui vise à instaurer la stabilité sociale et économique et qui contribue à fournir le terrain nécessaire pour les investissements, à stimuler le rythme de la croissance et à consacrer la transparence et ce, à travers les actions d’assistance technique et de conseil », souligne encore le communiqué.
APS