Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a déclaré mercredi à Tizi-Ouzou, où il effectue une visite de travail, que l’ouverture du capital de l’entreprise nationale des industries électroménagers (ENIEM) pour un partenariat national ou étranger s’imposait pour sauver l’entreprise.
Dans une déclaration à la presse à l’issue d’une réunion au siège de l’unité de production de l’ENIEM à Oued Aïssi, avec les responsables de l’entreprise et les représentants des travailleurs, le ministre a affirmé que « l’Etat ne lâchera pas l’entreprise » et qu’il « n’y aura pas de privatisation », ajoutant qu’il pourrait y avoir plutôt des partenariats.
Le ministre a expliqué que le choix d’ouvrir le capital de l’ENIEM pour un partenariat relevait des responsables de l’entreprise même, jugeant nécessaire la mise en place d’un « programme effectif de travail » pour surmonter les difficultés auxquelles fait face l’unité.
Concernant « la dette que traîne l’entreprise », le ministre a écarté l’éventualité de son effacement, indiquant que « pour effacer la dette d’une entreprise, il faudrait que celle ci produise et enregistre des bénéfices ».
Pour préserver les postes d’emploi de l’entreprise qui sont « menacés », a-t-il dit, « un plan de modernisation et de relance de la production » est indispensable.
M. Aoun qui a affirmé que « la gestion moderne exige de fixer des objectifs et les moyens d’y parvenir », a rappelé qu’à partir du mois de septembre prochain il y aura la mise en place des contrats de performance pour tous les cadres de cette entreprise afin, justement, de fixer des objectifs et les moyens à mettre en place pour les atteindre.
Il a annoncé, dans ce contexte, qu’une réunion se tiendra au siège du ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, lundi prochain, avec les responsables de l’ENIEM et le partenaire social. Elle sera consacrée à l’élaboration d’un programme concret dont dépendra l’avenir de l’entreprise.
Lors d’une présentation des capacités de production de l’ENIEM Tizi-Ouzou, les responsables de cette dernière ont relevé que l’entreprise produisait en deçà de ses capacités réelles.
Ainsi, sur une capacité totale de production de 220.000 appareils, l’ENIEM n’en a produit en 2022 que 35.000.
APS