L’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a acheté au moins 590 000 tonnes de blé lors d’un appel d’offres international clôturé lundi dernier, rapporte l’agence Reuters, citant des négociants européens.
Selon ces derniers, le blé est acheté pour 276 dollars la tonnes, coût et fret inclus. Selon certaines estimations, l’OAIC aurait acheté jusqu’à 800.000 tonnes de blé.
Les négociants ont indiqué que la majeure partie du blé provenait de la région de la mer Noire, en particulier de Russie, de Roumanie et de Bulgarie, bien que les achats de l’Algérie soient d’origine optionnelle.
« Je parierais que l’achat provient uniquement de la région de la mer Noire », a déclaré un négociant, qui ne pense pas que l’Europe de l’Ouest « ait une chance réaliste d’être un fournisseur car les prix de la mer Noire sont très bas. »
Le blé devrait être expédié en deux périodes à partir des principales régions d’approvisionnement, y compris l’Europe : du 1er au 15 octobre et du 16 au 31 octobre. S’il provient d’Amérique du Sud ou d’Australie, l’expédition est un mois plus tôt.
Les résultats reflètent les évaluations des négociants et d’autres estimations de prix et de volumes sont encore possibles ultérieurement, selon l’agence Reuters, qui précise que l’Algérie ne divulgue pas les résultats de ses appels d’offres et les rapports sont basés sur des estimations commerciales.
L’Algérie est un client vital pour le blé de l’UE, en particulier de la France, mais le grain russe a récemment étendu de manière agressive sa présence sur le marché algérien, note la même source.
Prévisions de hausse des importations de blé en Algérie pour 2023/2024
Selon le Département américain de l’agriculture (USDA), les importations de blé par l’Algérie pour la saison 2023/2024 devraient atteindre 8,7 millions de tonnes, soit une augmentation d’environ 1,2 million de tonnes par rapport à l’année précédente.
Cette augmentation significative des achats de blé est liée à une production attendue en baisse à 2,7 millions de tonnes, soit près de 600 000 tonnes de moins que la saison précédente, selon l’USDA qui a publié récemment une mise à jour de ses prévisions pour l’Algérie.
Les conditions de sécheresse et de chaleur dans les zones de culture non irriguées ont impacté les rendements par hectare, qui sont attendus à 1,3 tonne contre 1,5 tonne l’année précédente.
L’Algérie est l’un des principaux consommateurs de blé en Afrique du Nord, avec une consommation annuelle moyenne de 11 millions de tonnes, se classant juste après l’Égypte dans la région.