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Ali Bey Nasri : augmenter les capacités de chargement des ports pour atteindre nos objectifs

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L’Algérie s’est fixée comme objectif d’atteindre 13 milliards de dollars de recettes des exportations hors hydrocarbures. Ali Bey Nasri, consultant en export, vice-président de l’Association nationale des exportateurs algérien (ANEXAL), estime que « c’est un challenge. Ca reste un objectif à atteindre, il faut juste réunir les conditions pour cela. Je pense que les ministères concernés travaillent dans ce sens », cependant,  il reste encore beaucoup choses à améliorer.

Invité ce dimanche de la rédaction de la Chaine 3 de la radio Algérienne, le vice-président de l’ANEXAL, cite comme premier exemple les capacités de chargement et de stockage dans les ports que certains opérateurs économiques ont déjà demandé à améliorer pour augmenter leur volume d’exportation. « C’est le cas du ciment actuellement. Nous exportons environs 9 millions de tonnes/ an. Nous avons un potentiel qui peut atteindre jusqu’à 15 ou 16 millions d’exportation. Malheureusement nos ports ne peuvent pas prendre en charge ce volume là », regrette-t-il.

Selon lui, le complexe sidérurgique Tosyali Algérie d’Oran, qui exporte 950 millions de dollars/an, rencontre le même problème. « On peut aller jusqu’à 20 millions de tonnes d’exportation de clinker, mais il faut d’abord augmenter   les capacités de chargement d», fait-il savoir. «  En 2017, on était importateur. On a importé jusqu’à 7 millions de dollars. On est devenu excédentaire en 2022 », grâce aux efforts fournis,maintenant il faut continuer à travailler dans cette voie.

Dans un autre registre, l’invité estime qu’on doit investir plus dans la formation, notamment dans le domaine de l’exportation. « C’est une nécessité, aucune entreprise exportatrice ne peut valablement durer à l’étranger si elle n’a pas les compétences pour cela », explique t-il

Enchainant dans le même ordre d’idées, l’économiste rappelle qu’en 2011, il a déjà proposé la création d’une formation spécialisée en exportation dans les écoles de commerce. « Il y a une formation dispensée par la CACI, en collaboration avec un pays étranger. C’était la formation de cadres exports pendant 18 mois, malheureusement elle a été abandonnée », regrette t-il. Pour lui, l’exportation  n’est pas l’affaire des administrateurs mais des spécialistes, « les administrateurs et l’Etat doivent construire les conditions d’attractivités et surtout de compétitivités ».

Enfin, le vice-président de l’ANEXAL, déplore la mise en jachère de la  stratégie nationale des exportations qui  a dentifié les contraintes et a proposé des solutions. «  Elle est là en standby. Elle n’est pas mise en oeuvre et c’est vraiment dommage », conclut-il.

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