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Algérie : la consommation de carburant a augmenté de 3% en 2022

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La consommation nationale de carburant s’est élevée à près de 17,7 millions de tonnes en 2022, soit une hausse de 3% par rapport à l’année 2021. C’est ce qu’a fait savoir le président de l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), Rachid Nadil, dans un entretien accordé à l’agence APS.

Le président de l’ARH a expliqué cette hausse de la consommation de carburant par la relance économique que connait le pays dans plusieurs secteurs, notamment les services et l’industrie.

M. Nadil prévoit une croissance de la consommation de carburant en Algérie durant les années avenir. Selon ses pévisions, elle devrait atteindre les 41 millions de tonnes en 2050, avec une hausse de 3 millions de tonnes par an. Il estime que « les capacités de production nationale peuvent répondre à cette demande ».

La consommation du diesel en hausse de 4%

Détaillant la consommation de carburant, le président de l’ARH a précisé que la consommation de diesel a atteint 10,1 millions de tonnes en 2022, soit une hausse de 4% par rapport à 2021. Selon lui, la consommation de ce carburant « est appelée à croitre au vu du développement économique que connait l’Algérie ».

M. Nadil a fait savoir que la capacité de production de diezel est de 9 millions de tonnes par an. La production sera portée à 12,5 millions de tonnes à l’horizon 2030, avec l’entrée en production du projet de transformation du fioul en diesel à Skikda en 2028, ce qui permettra, selon lui, d’augmenter la production de près de 4 millions de tonnes.

La consommation du GPLc en hausse de 20%

Concernant la consommation du GPLc, le président de l’ARH a relevé une hausse de 20%, avec 1,5 million de tonnes en 2022, contre 1,2 millions de tonnes en 2021, et ce, grâce aux efforts consentis par différents acteurs depuis plusieurs années pour promouvoir ce produit éco-responsable proposé au consommateur à un prix très attractif (9 DA/litre) par rapport aux autres types de carburant.

Pour ce qui est de l’essence, il a fait savoir que la consommation de ce carburant a baissé de 2,26% à 3,3 millions de tonnes en 2022, contre 3,4 millions de tonnes en 2021. Une baisse qui s’explique par l’augmentation de la consommation de GPL-c, qui devrait atteindre 6,8 millions de tonnes d’ici 2050, sachant que la capacité de production de ce carburant est estimée actuellement à 4 millions de tonnes par an.

La consommation du kérosène en hausse de 58%

S’agissant de la consommation du kérosène, elle a atteint 468.000 tonnes en 2022 contre 297.000 tonnes en 2021, soit une hausse de 58%, selon le président de l’ARH, qui a également précisé que la consommation du carburant marin s’est élevée à 219.000 tonnes l’année dernière.

Le même responsable a relevé une baisse de 2,26% de la consommation du butane et du propane avec une 1,34 million de tonnes en 2022. La consommation du bitume a atteint 619.000 tonnes en 2022, en baisse de 20%.

M. Nadil a salué « les efforts consentis par les cinq raffineries actuelles qui peuvent porter leur production à 300.000 tonnes par an, outre le plan de Sonatrach pour 2025 visant à augmenter la production à 500.000 tonnes ».

Prix du carburant

« Il incombe aux citoyens de rationaliser leur consommation, en vue d’économiser et d’exporter ce carburant vers les marchés extérieurs pour générer des devises qui profitent à l’économie nationale et au citoyen », a-t-il dit.

« La baisse des prix de ces produits encourage leur consommation, d’où la nécessité de revoir leur marge commerciale, en appliquant le système des subventions directes au profit des catégories sociales et ménages à faible et moyen revenus », a-t-il fait observer.

Par ailleurs, M. Nadil a indiqué que l’ARH lancera, dans les jours à venir, une plateforme dédiée aux investisseurs désirant obtenir des autorisations, dans le but de réduire les délais d’étude des dossiers et d’établir un contact direct entre l’Autorité et l’opérateur économique, en sus de la mise en place d’un plan d’organisation interne pour définir les sites des installations pétrolières afin d’aider à l’élaboration d’un plan national pour les investissements pétroliers.

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