Le ministre des Finances, Laaziz Faïd, s’est exprimé sur le niveau de l’inflation qui est actuellement évalué à plus de 9 %, selon l’Office national des statistiques (ONS).
Lors d’une plénière mardi à l’Assemblée populaire nationale (APN), le ministre a expliqué que « l’inflation est due, actuellement, à des raisons non monétaires et à des facteurs exogènes multiples ».
Parmi ces facteurs, il a cité « les perturbations de la chaîne d’approvisionnement causées par la pandémie de Covid-19, qui ont entraîné une pénurie de certains produits et une augmentation des prix des produits disponibles, ainsi qu’une demande accrue dans certains secteurs, entrainant une hausse des prix ». M. Faïd a ajouté que « la gestion de l’inflation est un défi complexe et que les banques centrales disposent d’outils limités pour la maîtriser ».
Dans son dernier bulletin publié lundi dernier, l’ONS a indiqué : « Au mois de février 2023 et par rapport au même mois de l’année 2022, l’évolution des prix à la consommation est de +9,9% ». « Le rythme d’inflation annuel (mars 2022 à février 2023 / mars 2021 à février 2022) est de +9,3% », selon l’Office.
Tendance à la hausse de l’Indice des prix à la consommation
L’Office national des statistiques a relévé une tendance à la hausse de l’Indice des produits à la consommation durant le mois de février 2023 par rapport au mois de janvier dernier. « L’indice brut des prix à la consommation de la ville d’Alger enregistre une hausse de 1,1% en février 2023 par rapport au mois précédent, soit une variation plus importante que celle relevée au même mois de l’année écoulée (+0,6% en février 2022 par rapport à janvier 2022) », a précisé l’Office des statistiques.
L’ONS a expliqué que « cette tendance à la hausse qui intervient pour le troisième mois consécutif ( +0,4% , +1,1% et +1,1%), est induite, essentiellement par l’augmentation des prix des biens alimentaires qui inscrivent un taux de +2,0%. »
« Les prix des produits agricoles frais marquent une hausse de 3,2%. Des variations plus ou moins importantes caractérisent certains produits, notamment, la viande de poulet (+19,1%), la viande et abats de mouton (+3,3%) et les légumes (+8,2%) », a détaillé la même source, et d’ajouter : « En revanche, des baisses de prix sont observées pour les fruits (-2,7%), la pomme de terre (-7,2%) et les œufs (-6,7%) ».
« A un degré moindre, les prix des biens alimentaires industriels enregistrent un taux de +0,6%, dû, essentiellement à l’évolution des prix de certains produits dont le lait fromage-dérivés ainsi que les huiles et graisses qui inscrivent le même taux de +0,5% », a précisé l’ONS.
Et de noter : « Les autres catégories de produits ont également contribué à ce résultat. Les prix des produits manufacturés accusent un taux d’accroissement de 0,4% et les services de 0,2%. » « Corrigé des variations saisonnières, l’indice des prix à la consommation enregistre, pour ce mois de février 2023, une variation de +1,1% par rapport au mois précédent », a ajouté la même source.