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Automobile : « le marché algérien ne peut pas supporter cinq ou six constructeurs »

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Le secteur de l’automobile en Algérie commence à reprendre après plusieurs années de crise due à l’arrêt des usines de montage et l’interdiction des importations.

Le gouvernement a décidé de relancer ce secteur important après avoir fixé de nouvelles conditions pour l’exerice des activités de construction et de concessionnaires automobiles. Les décret exécutifs ont été publiés en novembre 2022.

Pour l’industrie automobile, en octobre dernier, l’Algérie a signé un accord avec le groupe Stellantis pour l’installation d’une usine du constructeur italien Fiat à Oran. Cette usine sera réceptionnée en août 2023 et les premiers véhicules produits seront commercialisés sur le marché national à parti de dévembre prochain.

Concernant l’usine Renault Algérie, située à Oued Tlelat (Oran), elle est en train d’ajuster ses équipements pour les conformer au nouveau cahier des charges régissant l’activité de construction automobile avant de reprendre bientôt son activité.

S’agissant de l’importation des véhicules, trois agréments ont été remis lundi à troi concessionnaires Fiat Algérie, Emin Auto et Halil Commerce & Industries, qui vont importer respectivement des véhicules des marque Fiat, Jac et Opel. Les premiers véhicules importés devront arriver dans les prochains jours. Les particuliers résidents en Algérie sont également autoisés à importer, avec leurs propores moyens, des véhicules d’occasion de moins de 3 ans d’âge.

« Le marché algérien ne peut pas supporter 5 ou 6 constructeurs »

En plus de Fiat et de Renault, le directeur des industries sidérurgiques, mécaniques aéronautiques et navales au ministère de l’Industrie, Mohamed Djebili, a révélé, ce mardi, que négociations sont en cours avec d’autres constructeurs mondiaux pour investir dans l’industrie automobile en Algérie.

« Pour l’activité de construction, on est en pleines discussions. Un groupe de travail multisectoriel a été mis en place et chapeauté par des représentants du Premier ministre. On est en train de négocier avec des constructeurs de renommée mondiale et pour le moment ça avance positivement et l’annonce sera faite quand ça aboutit à la conclusion d’un contrat effectif pour la réalisation d’autres usines de production de véhicules », a expliqué M. Djebili sur la radio chaîne 3, qui a souligné que les règles de jeux sont cette fois différentes.

« Cette fois on est vraiment exigeant. On ne tolère pas l’arrivée de constructeurs intéressés uniquement par le marché algérien », a-t-il indiqué, en rappelant que le marché algérien est un marché « restreint » de 350.000 à 400.000 véhicules par an, qui « ne peut pas supporter 5 ou 6 constructeurs ».

« Si on parle de 400.000 véhhicules/an pour 6 constructeurs, c’est à peine 60.000 véhicules/an par constructeur, ce qui n’est pas vraiment rentable », a-t-il dit, et de préciser : « On veut attirer des construteurs qui voudrons aller vers l’exportation après la quatrième ou la cinquième année de leurs installation (en Algérie) ».

« Si on inclut pas le volet exportation dans les contrats avec ces constructeurs, ce ne sera pas bénéfique pour notre économie », a-t-il estimé, et d’ajouter : « Là, on envisage faire un équilibre entre les sorties et entrées de devises à travers cette activité ». M. Djebili a rappelé qu’en 2013, la facture des importations de véhicules avaient atteint un pic de 7,8 milliards de dollars.

« On par d’économie d’échelle. On doit être compétitifs pour pouvoir exporter », a-t-il dit, en soulignant qu' »on ne peut pas exporter un véhicule qui n’est pas intégré. » « C’est pour ce la qu’on travaille pour booster les sous-traitants et les équipementiers pour installer le maximum de composants sur les véhicules produits localement », a-t-il expliqué.

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